"Quant aux méthodes, il peut y en avoir un million et même plus,
mais les principes sont peu nombreux".
"L'homme qui comprend les principes peut choisir ses propres méthodes avec
succès.
L'homme qui essaie les méthodes en ignorant les principes est sûr de rencontrer
des difficultés." (Ralph Waldo Emerson)
Que d'intelligence dans ces quelques lignes ! Valable dans nos métiers du chien,
mais pas seulement....
Soyez très vigilant quant à la qualité de vos
ordres d'immobilisation. Que ce soit 'Stop' ou 'Couché'
ils
doivent être impérativement acquis avant de travailler en libre.
Cela vous évitera entre autre de crier sur votre chien lorsque
vous travaillerez avec des moutons hors du cercle.
Vous avez déjà remarqué comme le ton monte
lorsque votre chien ne respecte pas l'un de ces deux ordres.
Concernant le chien, le cri n'est pas anodin. Il induit souvent
de la peur qui elle même induira le doute qui induira des
lacunes dans la relation future. Et notamment dans les
situations d'urgence ou le chien hésitera alors
à vous demander de l'aide.
Apprendre à un chien à s'immobiliser n'est pas
la partie la plus passionnante du travail avec lui,
mais elle n'en demeure pas moins indispensable.
Si ces deux ordres sont approximatifs,
à un
moment ou à un autre votre progression sera stoppée.
Plus mobile, plus réactive, plus rapide, plus élégante,
la
nouvelle génération de Border Collie est incontestablement plus douée.
Un Bémol malgré tout, il vient à mon avis d'une baisse de
puissance de certains de nos Border Collies.
Ci-dessus, ces deux Border collies âgés de 7 et 15 mois sont au
contact des moutons. Evidemment, et parce que leur degré de maturité est
différent, les attentes que je je vais poser seront différentes.
Le premier travail de celui qui dresse
est d'imaginer,
qu'un jour (lointain), cette peluche sera
devenue chien de travail.
Ci-dessus, Les brebis sont au cercle, et donc protégées. Le chien peut tourner
autour, le maître a le temps de penser à ses placements, à ses déplacements...
Bref, tous les ingrédients pour débuter le travail de votre Border collie sont
réunis. Lauraguel 15 Octobre 2015
Concernant le maître, le
premier de ses apprentissages serait d'apprendre à attendre...
La plupart des chiens qui sont mis au troupeau
le sont beaucoup trop tôt. Ils n'ont ni le mental pour affronter
un mouton ou une vache,
ni la maturité pour entendre et surtout exécuter
un ordre.
Ils deviennent alors hésitants, louvoyants,
peureux et leurs maîtres imaginent alors qu'ils manquent de
puissance. Il conviendrait de gommer cet amalgame concernant la
puissance en ne proposant à nos chiens que ce à quoi ils peuvent
répondre positivement. Ils sont trop souvent mis en difficulté
par des maîtres qui ne voient pas cette difficulté. Alors, les
chiens, ne pouvant compter que sur eux, et pour palier soit, un
manque de maturité, soit réellement de puissance, se mettent à mordre et/ou
à aboyer.
On ne peut que répéter que le dressage d'un chien de troupeau est
chronologique et que le temps ne pardonne pas ce qui se fait
sans lui... Travailler et faire 'cavaler' le chien comme dirait
l'autre, n'a aucun sens si cette démarche n'est pas
conjointement menée avec celle de l'analyse.
Nous pourrions résumer ce que nous venons de
lire en retenant ceci:
"Le dressage d'un Border collie de travail est l'addition
d'une
somme
de détails
dont il ne faut
négliger
l'importance d'aucun".
Plus
que de
l'autorité, le dressage d'un chien demande de la conviction.
"Le dressage d'un Border collie est l'addition
d'une
somme
de détails
dont il ne faut
négliger
l'importance d'aucun".
C'est le prolongement de l'éducation.
Dresser un chien, c'est lui demander d'exercer une activité spécifique.
Concernant le dressage du
chien de travail, tant que chacun pensera détenir 'LA' méthode ou 'LA'
manière,
toute discussion
sera vaine.
Nous sommes certes tous détenteurs d'une part vérité, mais en aucun cas
de la vérité.
Par conséquent, nous pouvons supposer que le médiocrité
des formateurs lors de sessions d'entraînements
et celle des concurrents sur les parcours vient aussi de la stérilité
de nos échanges...
Il suffit de surfer sur les forums pour se rendre compte combien il est
compliqué pour un groupe de valider un discours contraire.
Comment pourrions nous progresser alors que finalement, chacun parle
de son chien, de
soi ou des autres ?
Le chien est devenu prétexte à soigner l'ego.
Dommage pour lui et pour nous.
J'ai, un jour,
entendu de la bouche d'un moniteur qui s'adressait à un groupe
cette phrase dévastatrice : C'est comme ça qu'on dresse un
chien !!!
J'ai évidemment corrigé en rajoutant : non, c'est comme ça que
tu dresses un chien.
Il ne m'a plus jamais adressé la
parole...
C'est l'intérêt qu'a le chien
pour le gibier (ovins, bovins, caprins...)
On peut évidemment quantifier
le niveau 'd'oeil' d'un Border collie.
S'il est trop faible, le chien
n'aura pas d'intérêt pour le bétail.
S'il est trop prononcé, le chien sera inutilisable car trop
'fixé' sur les bêtes.
Concernant Hope (à droite), je
la place dans la moyenne supérieure. Je suis donc extrêmement
présent
lorsque je la travaille. Ceci pour lui interdire de m'oublier.
Dessous, Dan la mère de Hope. Moins d'oeil, mais aussi moins de
mental.
Toujours concernant le dressage d'un
chien de berger,
nous pourrions finalement considérer que la désobéissance est utilisable.
Dans la mesure ou celui qui dresse est capable de
l'anticiper
et de l'utiliser plutôt que de stopper son chien, on est alors en droit de
considérer
que LA DESOBEISSANCE EST UNE PROPOSITION.
De là à imaginer qu'elle devient 'facteur aidant',
il n'y a qu'un pas.
Ces
trois phrases s'adressent aux personnes à l'imagination fertile
ou intacte...
Dan
Killiebrae au travail sur moutons. Lauraguel 20 juin 2015
Les grands chiens, ceux que
l'on n'oublie jamais, sont rarement issus de chiens encore plus grands.
(Raoul Kergomard)
le chien devra très rapidement intégrer qu'il est plus
confortable
pour lui d'obéir que de désobéir.
Cette jeune
chienne Border collie tricolore de 4 mois
est déjà déclarée sur
moutons. Mais est-ce un avantage?
Evidemment non car maintenant se pose la question suivante:
Que vais-je lui proposer en attendant qu'elle atteigne la maturité
indispensable pour recevoir les ordres inhérents à son travail?
Comme sur la photo précédente avec Galway,
je suis à présent avec L'Back, 4 mois et également déclaré.
Le premier mot que le chiot doit entendre est
son nom. Il doit très vite assimiler que c'est grâce à ce nom
que la communication
entre lui et son maître devient possible.
Le second et le troisième sont le 'Oui' et le
'Non'. Oui pour l'autorisation et Non pour l'interdit.
Le Non ne
doit absolument pas être crié. Il doit interpeller le chien sans
le menacer.
Parallèlement, le chiot devra rencontrer
d'autres chiens, apprendre à monter en voiture, à marcher
en longe puis en laisse...
Dans tous les cas, et peu importe
l'utilisation future du chien, il convient de le construire en
le sollicitant de manière cohérente.
A savoir; qu'il n'est pas
naturellement hyper actif. Je vais donc m'employer à façonner
mon chiot de façon à l'amener
à me faire confiance et ce, en
toute circonstance.
Alors, lorsque je serai certain qu'il a acquis
un degré de maturité suffisant, je serai en mesure de lui
proposer le contact avec le bétail.
A
Gauche,
L'Back (4 mois) en poursuite.
Lauraguel - 22 Août 2015
Selon l’état dans
lequel nous nous trouvons lorsque nous nous adressons à notre chien,
nous allons utiliser une ou plusieurs de ces parties.
Je m’intéresse aujourd’hui à celle appelée
‘Normative’.
Le mode Normatif (qui fait appel à la norme) est le plus employé
car connu par tous. Face au langage et/ou/ comportement ‘Normatif’, le
chien peut amener plusieurs réponses dont certaines en parfaites
adéquations avec ce qu’il est.
A contrario, certaines des ces réponses et même si elles semblent
correspondre à ce que peut comprendre et assimiler le chien vont générer
des situations anxiogènes car inadaptées.
Je prends pour exemple un chien de quatorze mois actuellement dans mon
chenil (fils de Dan x Djeep). Si je considère ce qu’il est, par rapport
à ce que j’ai vu, je peux rapidement déduire qu’un fonctionnement
normatif lui conviendra dans la mesure ou ce chien ‘semble’ ne pas
sortir de la norme.
Or, si je pousse mon analyse, je constate un léger manque de maturité et
ce, malgré le fait que sa place de leader lui soit reconnue par la
partie ‘flottante’ du groupe. Pour aboutir mon approche, je propose à ce
chien un contact direct avec les moutons (espace non réduit – hors du
cercle) sur mon terrain
de trois hectares. Je vous laisse supposer que ce Border collie est
convenablement structuré et par conséquent tout à fait à l’aise dans cet
environnement (qu’il connait). Premier constat ; il semble
m’oublier et course les moutons pour finir par les rassembler. Deuxième constat ; il gère difficilement les positions statiques.
Le mouvement le rassure, il reste donc en mouvement autour des moutons
immobiles. Je fais volontairement abstraction des paramètres œil –
puissance pour me concentrer sur ce qu’est ce chien de façon
intrinsèque.
Il est donc intéressé par les moutons 7/10), son instinct de prédation
est intact (7-8/10), sa capacité à regrouper est très bonne (8/10), son
niveau de concentration est excellent (8/10)… et pourtant…
Pourtant, je sais pour l’avoir observé au chenil et sur le terrain que
si je le travaille de façon ‘conventionnelle – normale - normative’ je
n’arriverai jamais à faire ressortir ce qu’il a de meilleur.
Pourquoi ?
Le fonctionnement normatif (toujours concernant ce chien) va
générer plusieurs réactions contradictoires.
Certaines fragilités (même si elles existent, ne sont pas décelables).
Je peux donc considérer que mon chien est porteur de certaines de ces
fragilités.
Si je rajoute à celles-là celles qui me sont connues, je
peux admettre sans me tromper qu’il n’est pas comme on pourrait le
penser un chien ‘norme’.
Malgré ce qui est su de lui, nous allons tenter de le ‘travailler’ de
façon normative.
Nous aurons alors à l’issue du dressage un chien :
Adapté Soumis Ou Adapté Rebelle Ou Adapté Libre.
L'Back, Border
collie tricolore de 4 mois regarde Hope travailler.
Lauraguel 5 Septembre 2015
Le chien adapté soumis se distingue par le ‘trop’. Trop soumis à
l’homme, Trop soumis aux ordres, Trop soumis à ses congénères (ou trop
agressif). Il se trompera mais ne désobéira pas parce qu’il ne peut pas
désobéir.
Au travail comme ‘dans la vie’, il sera et restera ce qu’il est devenu.
Inhibé, toute initiative (adéquate) lui sera impossible. La souffrance
sera sa compagne la plus fidèle. Ce type de chiens représente environ la
moitié du contingent ‘chiens de concours’.
Le chien adapté rebelle est un chien ‘médium’. Soumis à l’homme, soumis
aux ordres, mais qui entre en ‘désobéissance’ dès que la distance entre
lui et son référent augmente et qu’augmente l’intérêt de ce qui l’amène
à s’éloigner (moutons, gibier, congénère…
Cette désobéissance est une résultante. Elle invalide le travail réalisé
sur lui. Ce n’est pas une prise de pouvoir, mais une perte de contrôle
(rémanence) .Je l’appelle aussi ‘faux-fuyant’. Il compose l’autre moitié
des chiens ‘type’ lors des concours.
Hope 'Des Terres
De Border', jeune
chienne Border collie au travail sur moutons.
Lauraguel 10/10/14
Un chien qui
refuse de 'faire alliance'
avec son référent
est un chien sans maître.
G'POCO
Border collie de 15 mois au travail sur
moutons à Lauraguel dans l'Aude.
Ci-dessus, Virgule,
chienne Border collie au travail sur moutons.
Ici, sur un 'Marche'. L'ordre suivant sera un 'Stop' ou en ordre
de directions. Centre canin de Lauraguel 10/12/12
Il est bien plus complexe de fabriquer le chiot
qui deviendra chien de travail
que de le dresser.
Lorsque vous achèterez votre
chiot Border collie
destiné au travail,vous devrez veiller à le construire
de façon rationnelle et ce,
jusqu'au moment ou vous le sentirez apte à recevoir
une contrainte liée au dressage.
La prédation
s'exprime de plusieurs façons. Ici, ces deux Border collies
l'expriment différemment. Le plus puissant des deux est
toujours le plus calme.
Les grands chiens, ceux que
l'on n'oublie jamais, sont rarement issus de chiens encore plus grands.
Stage de dressage de chiens de berger dans l'Ain. Les sessions 'bovins' permettent de mesurer avec
précision la puissance du chien. Elle se calcule aussi en
fonction de la résistance que vont poser les animaux.
Les critères de sélection du Border
Collie
mis en place par les Britanniques reposent
sur trois paramètres majeurs
rechercher - regrouper - ramener
qui font exclusivement appel à l’instinct ancestral
le plus apte à
être exploité :
celui
de la chasse.
Ici, 'Galway', jeune chienne
Border collie de 8 mois
a toute latitude.
Le seul droit qu'elle n'a pas est d'utiliser sa
mâchoire.
Les brebis 'Rouge du Roussillon' sont dans le cercle
et n'ont donc pas la possibilité de fuir.
Me concernant; l'exercice consiste à observer
sa façon de gérer les déplacements des bêtes,
d'anticiper,de se placer, de bloquer
ou de pousser, d'encercler
ou d'éclater...
mon analyse me permettra de mettre en place une
stratégie de travail adaptée à sa maturité d'abord,
et à son potentiel ensuite.
Dans tous les cas, la qualité du
travail réalisé
avec votre chien relèvera de votre capacité
à l'observer.
Ballyglass
Border collie dans l'Aude.
"Le
dressage d'un Border collie collie est l'addition
d'une
somme
de détails
dont il ne faut
négliger
l'importance d'aucun".
C'est le prolongement de l'éducation. Dresser un chien, c'est lui demander d'exercer une activité spécifique.
Ne confondez donc pas éducation et dressage.
Ci-dessus, Murphy est sur un 'marche'. L'ordre suivant sera un
'stop' ou un 'couché'. Nous aurions pu aussi lui demander une direction,
'Droite' ou 'Gauche'.
DAN
Killiebrae au travail sur brebis
tarasconnaises.
Interdire à un chien de reculer
alors qu'il est en difficulté,
c'est lui apporter la preuve irréfutable
que rien ne
peut lui arriver
lorsque vous êtes à ses côtés.
Un chien qui
refuse de 'faire alliance' avec son référent
est un chien sans maître.
Toute la subtilité du dressage du Border Collie chien
de troupeaux
repose sur cette notion d'équipe.
NB : lors du dressage, .
le chien devra très rapidement intégrer qu'il est plus
confortable
pour lui d'obéir que de désobéir
Ce sont vos atouts lorsque
vous travaillez un chien
de berger.
Sans l'appréhension de cette notion de
danger, le Border collie négociera sans cesse
les contraintes
et notamment celles qui l'éloignent ou le maintiennent à une
certaine distance du troupeau.
Nous touchons là aux limites de
la 'FAMEUSE' méthode naturelle.
qui, parce qu'elle base la relation sur la récompense et sur 'l'affect'
produit des chiens
certes sociables,
mais complètement inaptes à recevoir l'autorité.
La presque totalité des chiens qui évoluent sur mes terrains de travail et
qui ont reçu une éducation 'méthode naturelle'
ne reviennent pas lorsqu'ils
sont dans la poursuite
ou simplement fixés sur un mouton.
Ceci s'explique par le fait que ces chiens
savent très bien que les concernant,
la désobéissance n'engendre pas de
notion de danger et par extension, d'inconfort.
Je le répète, une
relation basée sur 'l'affect'
sera broyée lorsque le chien
se trouvera en situation anxiogène
ou excitante ou les deux.
L'autorité est le seul élément capable de poser et de rassurer un
chien de façon permanente et indolore.
Elle est naturellement reçue par le chien qui, depuis toujours,
évolue au
sein d'un système hiérarchisé.
Le fonctionnement de
la meute relève du régime totalitaire. En gérant le groupe, les 'Alpha'
créent la cohésion qui fait la force de ce groupe.
Lorsque le référent est défaillant, il est immédiatement remplacé par un
sujet plus apte à assumer le rôle de 'patron'. Il en est de même avec votre
chien de travail ou de compagnie.
Si le chien n'interprète pas ou mal la signification des caresses,
il intègre et accepte (parce qu'ils
sont cohérents) naturellement les codes
et signes 'autorité'.
Si incontestablement, la
méthode naturelle enrichit le chiot elle reste et demeure inadaptée lorsque
le chien est destiné au travail sur ovins ou bovins ou les deux.
Vous construisez votre Border collie.
A l’issue du dressage,
il portera votre empreinte.
Faible ou fort, hésitant ou sûr,
votre chien vous ressemblera.
Durant
le temps du dressage, votre chien ne cessera de vous questionner.
Vous noterez ses interrogations en observant ses
comportements et attitudes.
Si vous
ne répondez pas à une question posée par votre chien,
il fera la réponse qui lui convient !!!
Il prendra alors le pouvoir, ou
mettra en place des comportements déviants.
Parce
que le travail du chien (quel qu'il soit) est très fortement
dépendant
de sa construction,
un chiot né et élevé dans un milieu "hypo-stimulant",
par définition : dépourvu de "stimulus", aura une forte tendance
à développer des comportements phobiques lorsqu'il quittera ce milieu.
Alors que l’éleveur,
amoureusement contemple son troupeau,
son chien voit du gibier...
Le dressage d'un Border collie ne s'improvise pas.
Certaines erreurs indétectables commises par celui qui dresse
à un instant 'T', apparaîtront plus tard et compromettront très
sérieusement la progression du chien.
Il convient d'instaurer une chronologie dans le travail et de
s'assurer qu'elle tient compte et du potentiel
et de la maturité du chien.
Statistiquement, il est démontré
qu'une très forte majorité d'utilisateurs initiés par des formateurs
'auto proclamés' n'aboutissent JAMAIS Le dressage de leur chien.
Ces utilisateurs, même s'ils sont très
motivés,
se heurtent très logiquement aux limites
de leurs pédagogues.
Cela explique la nécessité de se former avec des professionnels.
Bien
plus que le formateur,
le temps est l'allié le plus sûr de celui qui
dresse.
"Le
dressage d'un chien Border collie ou autre chien est l'addition
d'une
somme
de détails
dont il ne faut
négliger
l'importance d'aucun".
INFO UTILE.
Même
s'ils sont 'déclarés', ces deux chiots Border collie
de sept mois ne sont pas prêts à travailler.
Ils
sont physiquement aptes à encercler, courser, éclater
des brebis, mais n'ont pas la maturité qui leur permettrait
de tenir tête à une brebis posant une résistance.
Cela
ne veut pas dire qu'ils ne seront plus en contact
avec des moutons, mais qu'ils le seront seulement
sous contrôle et tenus en longe.
Parallèlement, ils peuvent tout à fait recevoir les premiers
ordres de base qui sont : Aux pieds - Couché - Pas bougé
et évoluer au cercle où ils appréhenderont
les circulaires et le midi-six heures.
A gauche, une fille de Dan x G'Djeep âgée de 7
semaines.
La précocité du Border collie est-elle vraiment
une qualité?
Elle permet de détecter le talent, de soigner les
'Ego', mais n'est certainement pas une qualité.
Lauraguel : 31
Décembre 2012
Situation
presque identique, mais avec un chien plus âgé (19 mois).
La détermination du chien (et la mienne) vont directement agir
sur
le comportement de cette brebis.
Cette
dernière fait demi tour. A présent, charge à moi de gérer la vitesse
de mon chien
en veillant à ce qu'il n'accélère pas (point
d'équilibre) lorsque la brebis
rejoindra
ses congénères en courant
.
Lauraguel
: le 09 Février 2010
Travailler un chien Border collie sur des oies ou des canards peut s'avérer très
bénéfique
et notamment pour exacerber sa concentration.
Cependant, il convient d'être vigilant car un chien qui évolue avec
des volailles
à tendance à travailler 'avec' son oeil et à oublier celui qui le conduit.
Le point d'équilibre du chien étant plus rapproché qu'avec
des moutons,
il aura tout naturellement le réflexe de s'approprier le gibier.
Soyez donc attentif à ses déplacements et anticipez les réactions
induites par les oies ou canards.
Un
jeune chien ou un chien manquant de 'puissance' modifiera
considérablement son comportement si l'on restreint son espace.
Ici, dans le cercle et face
au bélier, ce
Border collie est en difficulté.
Les rôles s'inversent et le prédateur devient gibier.
Paradoxalement, lorsque ce Border
collie est à l'extérieur du cercle
et qu'il dispose d'espace, il est très à l'aise, évolue sans crainte
et conduit naturellement les moutons.
Nous sommes là dans une situation idéale.
Elle nous permet de mesurer
avec une surprenante exactitude
la 'puissance' de ce chien.
Toujours
concernant la 'puissance', ne soyez pas trop hâtif
lorsque vous évaluerez celle de votre chien.
Lauraguel
: 20 Décembre 2009
Faire de cette peluche un
chien de travail,
c'est le challenge proposé
à celui qui dresse.
Parce que si
fondamentalement,
'tout le monde'
peut dresser un chien,
rares sont les personnes capables
de fabriquer
un chien apte au travail.
Sur la première, TCHIN, immobile, regardait
les moutons.
Sur la seconde, TCHIN tourne autour et met en place la stratégie
d'encerclement.
Lauraguel 01 /01/2010
Lorsque nous achetons ou produisons un chiot habillé
d'un superbe pedigree,
nous avons
tendance
à être
plus exigeant avec lui parce
que nous pensons
que ses origines l'autorisent.
Déjà, très tôt, nous
cassons le processus de réussite
en faisant payer le lien du sang à ce
chiot.
Éduquer et dresser un
chien et ce, quelle que soit la discipline, c'est respecter ses limites.
Qu'il soit Lof ou non, votre Border collie n'est
pas une machine.
Prenez le temps de créer la relation, prenez aussi le temps
de comprendre
avant de poser une contrainte sur un chien.
Pour réaliser un dressage
"intelligent" vous apprendrez
à écouter votre chien, à l'observer,
à vous
placer, à utiliser l'erreur,
à gérer votre stress et à éloigner vos
horizons.
Dilo et Virgule au
travail sur moutons au centre canin
Des Terres De Border a
lauraguel dans
l'Aude.
S'ils n'ont pas le même degré de puissance, ces deux Border
collies ont la même conviction.
Le Border collie, chien de travail
par excellence.
S'il
est bien un élément très souvent oublié durant les stages, c'est
bien la conviction du chien.
La
détermination et la conviction ne sont pas la puissance.
L'oeil du Border collie ou l'intérêt qu'il manifeste pour un
gibier (ovin, bovin, caprin...). S'il en est dépourvu, il sera
inutilisable au travail. S'il en a trop, il sera obnubilé par le
bétail et aura une très forte tendance à l'inertie.
Sur cette page
et sur la suivante,
vous allez comprendre pourquoi
les chiens de bergers sont des tueurs et pourquoi,
démunis de cet instinct de
prédation,
ils sont inutilisables sur troupeaux.
Ci-dessus, la
mère 'Dan' et la fille 'G'Shan'. Ces deux
Chiennes Border collie ont
une approche quasi identique du mouton.
Jazz, MON chien. Photo
MP
Le Border Collie; Au
moment de son arrivée, les éleveurs français, n’étaient dans l’ensemble
pas prêts à le recevoir. La majeure partie de ces éleveurs n’était pas
en mesure de gérer ce chien totalement méconnu.
D’ailleurs, les premiers
Border Collies introduits sur le continent par des utilisateurs Français
n'eurent jamais un niveau de travail exceptionnel.
Par contre, ceux qui
furent exportés et dressés par les Britanniques éleveurs de moutons en France
obtinrent très rapidement des résultats similaires
à ceux de leurs homologues d'outre manche.
Lorsque dans les années 70, les Border Collies apparurent
sur l'hexagone, notre première erreur fut de les comparer à nos chiens de
bergers français
afin d’en chercher les différences et en particulier les avantages. Fondamentalement, il n’existe pas de différence,(tous les chiens sont des chasseurs)
mais plutôt une nuance qui ne vient pas
de l’individu lui-même,
mais
du travail de sélection dont il est le produit.
Comme dans le
groupe, celui
qui éduque doit rassurer celui qui apprend.
Ci-dessus, Scott 'Des Terres de Border' (4 mois)
découvre les moutons.
Ces derniers sont en mouvement et le
chiot Border collie modifie ses attitudes en
fonction de leurs déplacements.
19 Mars 2009.
"Le
dressage d'un chien est l'addition d'une
somme
de détails
dont il ne
faut négliger
l'importance d'aucun".
Border collie et Kelpie au
travail sur moutons.
Ne pas hésiter à 'poser' son chien et prendre le temps
d'informer
celui ou celle qui apprend de
l'importance de ses placements.
Ici avec Laurence.
Terrain de Limoux
25 Décembre 2009
Contrairement à ce qui est dit et écrit,
il est impossible de mesurer la puissance d'un chien
lorsqu'il évolue avec des bêtes fuyantes.
Seule la
résistance posée par le bétail indique
de façon rigoureusement exacte
le potentiel (puissance) de votre chien.
Peu importe le chien, le
temps est l'allié le plus sûr de celui qui dresse.
Contrairement encore à ce qui est dit et écrit, on ne
commence pas le dressage
d'un chien lorsque ce dernier est capable de rattraper
une brebis en pleine course.
Ces affirmations stupides font des dresseurs et des
chiens approximatifs...
La magie
du dressage n'est pas dans le dressage,
mais dans ce qui le précède.
Parce
que fondamentalement,
tout le monde (ou presque) peut dresser un chien.
Par
contre, rares sont les maîtres capables
de construire
et de façonner rationnellement le chiot qui deviendra chien de travail.
Il est parfois
opportun de se taire lorsque l'on travaille un chien.
Ici, ma chienne doit anticiper les mouvements de cet agneau
tout en se tenant à distance.
Si elle se rapproche elle provoque la fuite.
Si elle demeure trop éloignée, elle n'aura plus d'impact.
Elle doit donc trouver la distance idéale, celle que
j'appelle 'le point d'équilibre'.
De plus, le fait de travailler avec un seul mouton,
casse le processus d'encerclement et oblige le chien à
anticiper les déplacement de 'son' agneau qui, dans Tous les
cas,
cherchera à rejoindre le groupe.
Ci-dessus, CRILL
Chienne Border collie poil ras aussi
appelée 'l'ibou' par mes enfants, au travail sur moutons.
Lauraguel, 08/11/12
Ici, ce Border collie devrait être tête
face aux moutons. Le regard du bélier Black Face le mettant
mal à l'aise,Lou se place alors sur une circulaire.
Nous pouvons affirmer que ce Border collie de 3
ans manque de puissance.
Premier exercice :
Chacun des six clichés ci-dessous est pris
alors qu'Arcane reçoit un
ordre.
En fonction de sa position,
pouvez-vous deviner
quel est l'ordre
qu'elle
vient de recevoir ?
Vous avez trouvé ?
Alors poursuivez la lecture de ces deux pages "Dressage"
et bonne
route avec votre chien.
Ici,
DJUN chienne Border collie de 4 mois part sur la droite
en "ouvrant" sur la direction.
Chez certains
chiens, cette "ouverture"
est naturelle, chez d'autres,
il est nécessaire de la travailler.
Elle va maintenant baisser la tête,
allonger l'antérieur et prendre possession
du troupeau
par l'avant.
Attention, ici DJUN ne travaille pas.
Ses attitudes traduisent une forte
concentration,
mais il n'est pas question
de poser un ordre sur ce chien.
Face aux
paradoxes de l'homme, le chien ne peut opposer que sa logique.
Sur le cliché
précédent, DJUN était derrière les
bêtes et partait sur sa droite pour bloquer devant.
Elle est maintenant face aux brebis, mais son manque
de maturité ne lui permet pas de les contrôler.
Aussi, elle accélère son rythme et va frôler les
brebis afin de créer le mouvement.
Dans quelques mois, lors d'une situation identique,
par sa présence, elle prendra possession
des animaux en s'immobilisant ou en marchant.
Pourquoi certains
chiens
ne travaillent pas et
ne travailleront jamais ?
Comme l'homme, le
chien est doté de six instincts qui sont :
Parce
que le travail (quel qu'il soit) est très fortement
dépendant de la
construction,
un chiot né et élevé dans un milieu "hypo-stimulant",
par définition : dépourvu de "stimulis", aura une forte tendance
à développer des comportements phobiques lorsqu'il quittera ce milieu.
Il faut savoir que jusqu'à
ce qu'il ait trois mois, le chiot (s'il va bien) qui entend
un bruit va entrer en "exploration" et aller vers ce bruit.
Au delà de 3 mois, tout bruit nouveau sera sujet à phobies
car inconnu et potentiellement dangereux.
Un chiot issu d'un milieu hypo-stimulant (donc potentiellement phobique) va
mettre en place des comportements de "défense"
qui lui interdiront d'utiliser son instinct de prédation qui est l'élément
majeur lors de la mise au troupeau.
Ce chien, lorsqu'il se trouvera au contact d'un gibier (mouton) qu'il
devrait donc poursuivre,
va aboyer, relever le fouet, hérisser le poil et fuir pour prendre alors
le statut de gibier qui appartient logiquement au mouton.
On comprend mieux pourquoi la génétique ne suffit pas à assurer que le
chiot
né de parents travaillant sera lui même un chien travaillant.
On comprend mieux
aussi pourquoi l'éleveur qui vend un chiot ne peut jamais garantir que
ce chiot sera chien de travail.
La construction du chiot revêt une importance capitale que l'on a tendance
à négliger lorsque l'on focalise
sur le pedigree du chiot que l'on achète.
Lorsque nous achetons un chiot habillé d'un superbe pedigree,
nous avons
tendance à être
plus exigeant parce
que nous savons ce que ses origines autorisent.
Quand on sait que la génétique
n'intervient qu'à hauteur
de 20 ou 30% dans le futur du chien,
on comprend très vite que nos attentes sont
irrationnelles ou
inadéquates.
Les critères de sélection du Border collie reposent
sur ces trois paramètres (rechercher, regrouper, ramener)
qui font
exclusivement appel à l’instinct ancestral le plus apte à être exploité,
celui
de la chasse.
Nous rejoignons là cette notion de nuance
subtile qui fait que le Border Collie
excelle dans « la
recherche » qui est un acte instinctif,
alors que la «rive» du
Beauceron est le résultat d’une sélection au travail
effectuée par l’homme sur le
chien.
C'AWAY
Chienne Border collie de 6
mois, face aux moutons.
Comme sa soeur NASH,
elle est extrêmement puissante.
Aussi, elle est déjà mise sous contraintes.
Ici sur un "Couché".
Nash en
liberté...
Ici, Nash est libre. Les seules contraintes qu'elle
reçoit sont de réagir à mes déplacements
et de maintenir
une certaine distance par rapport au brebis.
Voir
Nash en vidéo
cliquer sur la flèche
Un Border collie peut répondre
à un enfant
dans la mesure ou celui-ci lui propose
des situations auquelles le chien a envie de répondre.
S'il fallait poser de l'autorité, le chien serait insensible
aux ordres posés par l'enfant.
Mon
fils Brice, 7 ans et premiers tours de chien
avec BIANCA 17 mois.
Débuter une séance de travail
sans rien en attendre est à
mon
avis une manière très intelligente
d'appréhender
le dressage de
son chien.
Ci-dessous :
Qu'il s'agisse de Barry à gauche
ou de moi à droite,
nous sommes tous les deux dans la proposition.
C'est à mon avis une des clés du dressage.
Proposer et agir en fonction des
réponses faites par le chien.
Ci-dessus, Nash ne se déplace que par rapport à
mes déplacements.
Elle ne maîtrise aucun ordre et pourtant elle est capable de débuter la
conduite de moutons.
En matière de dressage de chiens de troupeaux,
le doute agit sur le
chien
de façon extrêmement nocive et
toujours avec des répercussions
sur son psyché.
Le doute, lorsqu'il s'installe
durant une leçon de travail ou durant
une compétition est le pire ennemi de l'homme et du chien.
Ce dernier
le perçoit
comme une défaillance majeure du référent qui,
dans tous les cas,
desservira l'équipe maître-chien.
Parce qu'ils ont
des maîtres
différents,
tous les chiens ne sont pas
égaux face aux difficultés.
La façon qu'ils auront de gérer
ces difficultés dépendra invariablement
de leur mode de construction et
de votre mode de communication...
La confiance en soi est la carte majeure de celui qui dresse.
Je parle
de la confiance en soi, celle là n'a rien à voir avec la certitude,
l'affirmation, la suffisance, la bêtise.
En
matière d'éducation et de dressage d'un chien de troupeaux,
il faut
absolument savoir que la difficulté du maître est interprétée par son
chien
comme une lacune, voire une défaillance.
Elle a sur lui des répercutions insoupçonnables souvent
catastrophiques.
Le Border collie est un chien
qui exige de la part
de celui qui le
travaille
une démarche intellectuelle permanente
et,
face à lui,
une humilité
presque prétentieuse...
....Il est
absurde de prétendre que "tel chien tel maître".
Il semble plus
juste de supposer que le chien
est souvent le miroir de son maître.
Nous
pouvons sans nous tromper
imaginer que nos chiens sont très
sensibles à
nos différences de
comportements et donc dépendants
de nos états d'âme.
Dresser un chien ne
relève que de la technique.
Construire et
installer une relation de confiance
fait appel à
l'observation, à la
réflexion et à l’analyse.
Toujours en matière de dressage de chiens de
troupeaux, instaurez et respectez cette règle majeure qui consiste à
donner au chien que vous travaillez un statut d'élève.
Cela lui confère un "droit à l'erreur" qui engendre ce que
j'appelle
"le processus de réussite".
L'éducation et le
dressage d'un chien conducteur de troupeaux,
requièrent
certaines qualités et - ou -
aptitudes difficilement
accessibles sans une formation
spécifique approfondie.
Lorsque
l'on éduque et dresse un chien, le plus beau cadeau que l'on peut lui faire
est de ne pas douter de soi.
Cela implique de connaître ses limites pour ne
pas entrer dans l'affirmation systématique.
Le chien qui apprend, reçoit
comme vous transmettez.
On
peut résumer le dressage de façon très simple.
Si vous êtes bon votre chien
est bon, si vous êtes mauvais votre chien est mauvais.
Mais si l'on pousse le
raisonnement, on s'aperçoit par exemple que certaines personnes extrêmement
douées pour l'observation et l'analyse de la situation sont incapables
d'utiliser ces deux qualités majeures sur le terrain.
On s'aperçoit aussi
que certaines autres très sûres à l'extérieur se retrouvent tétanisées dès
lors qu'il faut évoluer sous l'oeil du formateur. D'autres au contraire,
trouvent ou retrouvent une identité et un statut dès qu'elles pénètrent sur le terrain.
Lors de sa troisième leçon de travail, ce chien diminue ses
résistances et respecte enfin son référent.
Parce qu'il accepte l'autorité qui en émane, il accepte le "Marche".
En
le plaçant sous son contrôle, Anne lui rend son identité de chien.
C'est le plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire.
Notre confiance en soi est
toujours proportionnelle à ce que nos parents ont bien voulu nous donner..........
...........mais
dans tous les cas, si vous doutez, votre chien doutera.
Si vous souhaitez le
vérifier, n'hésitez pas à placer votre chien dans une situation
inconfortable. Sa réaction vous indiquera de façon absolue son état
psychologique et, par extension, le votre.
On ne peut pas mentir à un chien. Si
vous portez un masque, que vous le vouliez ou non,
vous le retirerez sur le
terrain.
Si
la relation a été essentiellement construite sur "l'affect",
la
difficulté que peut rencontrer le chien durant le dressage
va broyer
cette relation.
........................................
S’il existe maintes
façons d’obtenir un résultat lors de l’éducation ou du dressage, il en
est une qui surpasse toutes les autres.
Elle relève de
l'observation, de l’analyse et de
l’étude du comportement du chien.
Cela entre dans le
processus de réussite qui permet de substituer
le cautionnement à l’obligation.
Ci-dessous, quelques clichés de
chiens m'appartenant et qui ne douteront plus jamais.
NASH 11 Mois
Photo
ci-contre:
Observez la distance entre la mâchoire inférieure
de Nash et
le sol.
Plus elle se rapproche des bêtes et plus cette distance diminue;
Nash est sur l'épaule et sur l'oeil, elle a dépassé son point
d'équilibre et, sauf ordre contraire, ne "lâchera" plus sa proie.
Elle est dans une gestion parfaite du troupeau, ce qui ne l'empêche
pas de rester à mon écoute.
L'ordre qu'elle
reçoit et que je répète lentement est "Marche". Le
prochain sera "Stop" ou "A gauche".
Ici,
NASH au "Marche"
derrière un "A gauche" court.
L'antérieur gauche qui se porte loin vers l'avant nous indique de façon
absolue l'état
mental du chien au moment ou il exécute l'ordre reçu.
L'ordre qui va tomber maintenant est un "Stop" debout. Celui d'après
sera
un ordre de direction "A gauche" loin puis "stop".
Dans la mesure du possible, essayez de garder vos chiens "Debout".
Cela induit une pression différente de celle du "Couché" sur le
troupeau.
Photo
ci-contre:
Ma chienne est sur son point d'équilibre exactement.
L'axe de ma
canne sera celui de mon chien. L'ordre que Lou entend est
"Marche".
Si je pivote, elle prend une direction, si je
m'arrête, elle stoppe.
Je ne
regarde d'elle que ses antérieurs. La façon dont elle les
pose me donne
les informations dont j'ai besoin pour la
travailler.
Ces
informations vont m'aider à employer un ton et
un comportement adéquats.
Tous les
chiens n'ont pas le mental pour résister à un face à face.
Ici,
Lou qui avait naturellement tendance à l'éviter
va pourtant faire reculer ces deux jeunes béliers.
Lou va donc
réaliser avec moi
ce qu'elle ne peut faire seule
et ainsi
dépasser ses limites.
Au travail,
l'équipe Kergochien
ne doute jamais.
Ce bélier qui pose
une résistance devra très vite faire demi tour.
Au
travail, le Border collie anticipe les déplacements du bétail.
Lors de son dressage, vous devrez aussi et surtout
anticiper les
déplacements de votre chien.
Lors de la première journée de stage "initiation",
il est souvent
difficile de trouver ses repères.
Le
chien perd aussi les siens.
Mon rôle est d'identifier les attentes
et de donner les réponses
aux questions non formulées.
Avant de
travailler votre chien, apprenez quelques principes fondamentaux.
Je vous offre
trois des miens :
Toujours
quantifier la difficulté de l’exercice et l’étudier avant
d’intervenir ou de
faire intervenir votre chien.
S’il existe deux solutions à un problème,
toujours choisir celle qui placera
le chien en position de force,
en général la plus facile.
... ET, PRENDRE
LE TEMPS D'ATTENDRE ...
Un Border collie n'a jamais hypnotisé une brebis !!!
C'est la "fixité de son regard, le même que celui des grands
prédateurs
qui influe sur le comportement du gibier (brebis par exemple).
L’équilibre du couple maître-chien
dépend invariablement du dialogue ...
Dialoguer avec son chien
ne relève pas du miracle, mais de l’observation de son élève. Dès lors que le
chien est entendu, autrement dit que le maître décrypte ses agissements, il
est enfin en mesure d’apporter une réponse adéquate.
Du dialogue naît la compréhension, et de l’échange naît l’infini, celui là même qui
repousse les limites des chiens et des hommes.
... Alors le dressage devient formalité.
Ici, Calou
reçoit sa deuxième leçon et assimile
les règles du partage.
La
mise au troupeau n'est jamais
un acte anodin.
A droite, H Creek, fille de
Dan et de G'Djeep découvre les moutons.
Agée de 3 mois et demi, elle montre déjà de très fortes
aptitudes.
Ceci dit, il est trop tôt pour
spéculer sur son avenir.
Lors de la première rencontre
avec le bétail,
cette chienne Border collie imprime des informations qui,
pour
certaines, seront indélébiles.
Alors que l’éleveur,
amoureusement contemple son troupeau, son chien voit du gibier.
"Et l'on voudrait que ce soit
simple".
Sur les deux photos ci-dessous, le degré
de prédation des chiens est le même. Sur celle de droite,
le conducteur est dans la gestion des actes pulsionnels de son chien.
Le chien est un
négociateur hors pair.
Si vous acceptez
la discussion, il associera votre comportement à une défaillance.
Alors,
s'il
est équilibré, il prendra votre place.
Indiscutable et sans appel.
Le
chien est intraitable, il ignore la culpabilité.
Conduite dite "A
l'anglaise". Le chien évolue alors dans
le
"triangle interdit".
Au sein de la
meute, le fait d'éloigner un gibier
de son chef est un acte
inconnu.
Le Border collie est programmé pour ramener.
La grande difficulté de l'exercice est d'obtenir du maître
qu'il gère le point d'équilibre de son chien pour qu'il conserve un rythme
très linéaire et ne soit
pas tenté de dépasser les bêtes
pour les ramener vers lui.
HOMEOSTASIE :
Tendance des organismes
vivants à maintenir constants leurs paramètres
biologiques face aux
modifications du milieu extérieur???????????????????
Traduction :
La difficulté majeure de la plupart les utilisateurs est d'arriver à fabriquer des chiens
équilibrés
et capables de conserver cet équilibre en toutes circonstances.
La palette de
possibilités pour tendre à cet objectif étant extrêmement restreinte, le maître
va devoir adopter des comportements très cohérents: autorité, rigueur,
contrôle...
Ces comportements sont les seuls capables de construire et de porter
un chien.
C'est parce qu'ils existent et qu'ils sont appliqués
que le chien
reste invariablement le même.
Le
Border collie est l'archétype de l'excès.
Capable du meilleur et du pire,
il
ne pardonne pas l'erreur,
ne
souffre pas l'injustice,
déteste la lenteur,
exècre
le laxisme,
rejette l'approximation,
redoute l'incohérence,
renie
l'anonymat et,
face
à l'incompétence de l'homme,
tente vainement de plaider non coupable...
Tous les chiens sont différents,
comment peut-on imaginer deux dressages
identiques ?
Il est bon de
considérer que puisque les chiens sont mentalement et physiquement différents,
les façons de
les appréhender le sont aussi.
Si vous perdez
votre sang froid,
votre Border collie perdra le sien.
A quel âge commencez-vous le dressage de vos chiens?
90% des mails que je
reçois et qui traitent du dressage du chien abordent ce sujet.
Je débute le dressage de mes Border
collies lorsque je suis certain qu'ils sont mentalement prêts.
Cela signifie qu'encore et toujours, l'observation du chien est
fondamentale.
Etudier, analyser, décrypter le chien et deviner sans se
tromper son état mental présent et évidemment futur.
"On" dit que
l'on peut commencer le dressage lorsque le chien est capable
de rattraper
une brebis qui court.
C'est une absurdité sans nom.
Je ne commence à dresser un
chien que lorsque
celui-ci est
capable de résister à un face à face avec une brebis.
Autrement
dit, à partir du moment où ce chien est
capable d'utiliser son instinct de
prédation
autrement que dans la poursuite.
Nous ne
parlons alors pas de l'âge, ni du sexe, ni de race, ni du maître, ni du
physique, nous parlons de MATURITE du chien.
Elle est visible et
quantifiable, donc non discutable.
Dresser un Border collie, c’est aller à sa rencontre,
c’est façonner lentement, c’est
transmettre et recevoir.
Une
autre façon de refaire connaissance.
G'Filou, jeune Border collie au travail sur moutons.
LOT Border collie
Dans tous les cas, le maître et son chien
doivent établir une relation de travail (un dominant un dominé)
tout en
conservant la relation première (éducation) qui était déjà basée sur la construction.
Le principe du "processus de
réussite" est de considérer que je ne suis
jamais en retard sur mon chien et que
mon avance me permet
donc d'anticiper ses réactions et celles du troupeau.
Il
est inutile de "parler" travail. Le chien n'est pas là pour travailler mais pour
apprendre,
entendre, comprendre et assimiler.
Je n'attends donc rien de mon
élève, sinon de le deviner.
Je peux très logiquement
comparer le dressage d'un chien à une partie d'échec.
La réflexion, la
concentration, l'anticipation, le calme, la maîtrise de soi, la
persévérance,
sont autant d'éléments qui feront le gagnant.
Si j'ai la chance
d'évoluer avec les blancs, j'ai alors un coup d'avance.
Ce coup d'avance doit
modifier de façon très sensible ma
vision de la partie.
le dressage est la continuité logique de l’éducation.
Le dressage idéal voudrait qu’il n’y ait pas de différences
notables de comportements ni du maître ni du chien lors de la transition.
il doit se dérouler dans le même état d’esprit
sans ajouter
de contraintes majeures à l’animal.
Tchin au travail sur moutons. Stage troupeau à
Lauraguel.
Le maître, de par son statut de chef, (et s’il
veut conserver ce statut) doit être en mesure de gérer cette situation nouvelle.
NB:Quel que soit le choix de la race, il
n’existe pas de chien facile. Certains sont plus doués que d’autres, plus
motivés, plus mobiles…Si cela confère effectivement certains avantages,
il n’en demeure pas moins que dresser un chien,
quel qu’il soit, est une démarche complexe qui doit être réfléchie.
Le chien et le maître vont ensemble vers l'inconnu...
Le border collie chien affiche souvent de très fortes prédispositions,
telles qu’encerclement et poursuite.
Ces
superbes aptitudes naturelles lorsqu’elles sont mal exploitées sont souvent
la cause d’un dressage très approximatif, voire catastrophique.En effet, la plupart de ces chiens précoces seront mis au travail
beaucoup trop tôt, sans qu’il soit tenu compte de leur manque de maturité
(Mental encore fragile, ou pas assez affirmé). De plus, ces aptitudes naturelles seront utilisées de
façons déplorablespuisque dans
la plupart des cas le premier ordre demandé au chien sera « Va chercher ».
Poussé par ses instincts et par son maître, le chien va s’acquitter de sa
mission et (tant bien que mal) ramener les bêtes, à son retour
l’utilisateur s’entendra dire ou penser « mon chien est dressé, il
travaille ». De
plus en plus sollicité et cela sans chronologie ni technique, le travail de ce chien se limitera à un
triste « Va chercher ».
Un minimum d’observation et de réflexion
auraient transformé le devenir de ce chien dont le potentiel ne sera jamais
exploité.
Travail sur troupeau chez Danielle
BOSHOUWERS
PAYS BAS
J'ai vu, la semaine dernière, un
très bon chien.
Jeune encore. Un peu sur l'oeil, mais efficace et possédant
une superbe gestion du troupeau. Distance impeccable, bien sur les épaules, la
tête dedans. J'ai donc vu un très bon chien prenant bien les ordres, un peu trop
à mon avis, mais bref un bon chien. Il se couchait systématiquement après
avoir regardé sa maîtresse. Peu importe l'endroit où il se trouvait, dès
l'action terminée il se couchait. J'ai oublié le chien pour me concentrer sur le
conducteur. J'ai constaté que le couché était le seul ordre capable de rassurer
la maîtresse. En couchant son chien, elle gérait le temps. Je suis donc
intervenu en lui demandant de ne plus le stopper et de lui donner un "avance" ou
un ordre de direction dès qu'il descendait sur ses antérieurs.
Le résultat est allé au delà de
mes espérances, car après cinq minutes d'interdits de "stop" et de
"couché", le chien se déplaçait enfin naturellement. Stop debout,
anticipation et surtout, déplacements adéquats sans regard sur sa maîtresse.
Cinq minutes pour transformer un
chien. Ce n'est pas un miracle, mais juste le résultat de l'analyse.
En France, les chiens qui
reçoivent un dressage travaillent trop et inutilement. Il
n'est pas normal qu'ils subissent autant d'heures de formation alors qu'un
dressage basé sur l'analyse des comportements permet de réduire d'un tiers le
travail d'apprentissage. Cela demande évidemment une démarche
intellectuelle...
Il est à mon avis impératif
d'apprendre à scanner votre chien. Lorsque vous saurez qui il est, vous
saurez exactement à quel moment et comment poser une contrainte. Vous entrerez
alors dans ce que j'appelle le processus de réussite qui est basé sur le
cautionnement, contraire absolu de l'interdit.
Gestion de la parole.
Les ordres donnés
doivent être précédés du nom du chien, réfléchis, énoncés clairement, la
chronologie respectée, le ton employé calme et posé.
Attention :Un
jeune
chien Border collie
est capable d’exécuter un ordre
sans en comprendre la raison ou la
signification.
Les ordres de directions en sont
souvent la démonstration.
Un
des grands principes du dressage est que le chien va toujours du connu vers
l’inconnu.
Lorsque le maître est un néophyte, cette règle s’applique
aussi à lui.
Les premières difficultés surviennent dès que l’on introduit un troisième
élément; le troupeau. Jusqu’alors le maître était le pôle d’intérêt principal de
son Border collie.
Le rôle du conducteur est à présent de maintenir ou de développer
l’intérêt du chien
pour le troupeau sans pour autant perdre son ascendant
sur son élève.
Gestion de ses mouvements.
Certains gestes ont
la capacité d’aider le jeune chien, notamment sur
des ordres de directions ou dans le cas d’un couché ou d’un stop.
Malheureusement, ces gestes arrivent souvent mal à propos, ou sont trop rapides
ou trop souvent répétés.
Ils ont alors la capacité de déstabiliser le chien
qui ne comprend pas leur sens (il saute, aboie, joue) et revient souvent vers
son maître chercher d’autresinformations.
Joindre le geste à la parole peut s’avérer extrêmement efficace
s’il y a cohérence. Dans le cas contraire, l’alliance des deux peut devenir
catastrophique
Il appartient au maître de penser puis d’agir.Alors, logiquement, il appartient au chien d’obéir.
Une canne ou un bâton peuvent prolonger le bras et aider à la
contention des bêtes.
Ils aident aussi à accompagner les déplacements du chien.
Selon l'endroit où elle se place,
le chien interprète immédiatement
le langage de la main posée sur
lui.
Poser sa main
sur un chien n'est pas un acte anodin.
Sur le crâne, sur
l'épaule ou sur la croupe,
chacun de mes gestes a une signification
bien
précise qui permet d'instaurer le dialogue.
Ici avec
Troll, chien de race Border collie.
Gestion de ses déplacements.
Les déplacements du maître vontcautionner
ceux de son élève. Dans l’apprentissage du midi-six heures,le chien va découvrir qu’il ne peut rien
envisager sans le concours de sonmaître et que sa vie de chien de berger est
soumise à conditions.
Alliance avec le maître
Obéissance
Complicité... etc
Au fil des jours et de la progression, le maître limitera
ses déplacements et apprendra à son chien à se déplacer indépendamment de saposition.
Ci-dessus, Border collie au
travail sur moutons.
STAN Des Terres De Border sur un Avance. Le prochain
ordre pourrait être
un ordre de directions,ou un Marche ou encore un Stop.
L'ordre Marche se différencie du Avance par son
Rythme.
En effet, sur un Avance, le chien progresse sur son pas, alors que sur
un Marche,
c'est l'homme qui imprime le rythme.
Le Marche est employé lorsque le chien se trouve sur
son point d'équilibre.
En amont, il est encore sur un Avance.
Liés par un contrat moral, l’homme et l’animal sont
indissociables,Jamais, et cela durant toute sa vie, le chien ne dérogera
aux règles du contrat, sauf si son maître
omet que :
Dresser
un chien demande du temps, de la rigueur et de la persévérance.
Cela implique
une grande constance et un sens aiguisé de l’analyse
(de soi,de
son chien).
Dresser un chien
Border collie ou autre exige un profond respect de l’animal mêlé à
une valeur essentielle dans le dressage ;
Le chien, au contact des bêtes, va considérablement modifier son
comportement. (ses instincts ancestraux de chasseur vont l’amener à
poursuivre ou encercler, ou éclater). Cette situation est nouvelle pour le Border collie (qui n’a jusque là pas été en contact direct avec le
troupeau)
et inhabituelle pour le maître (s’il dresse son premier chien. Border collie ou
autre chien de berger).
Celui-ci doit dès maintenant gérer ses déplacements, ceux de son chien et
ceux du troupeau et obtenir une symbiose parfaite entre les trois protagonistes.
C’est
à ce moment précis que la notion de maître de chien
devient réelle et
palpable.
Que
ce soit sur ovins ou sur bovins,
la chronologie du dressage est identique.
Dans tous les cas, le
Border collie adaptera sa distance de travail
en fonction de
l'espèce avec laquelle il évolue.
Sur
bovins et notamment sur bovins allaitants,
votre border collie devra être très
sûr, mentalement fort, puissant.
Contrairement aux ovins, il existe chez
les bovins
une hiérarchie que le chien va immédiatement détecter.
Le border collie est l'un des rares chiens
au monde à pouvoir imaginer
stopper un troupeau
de vaches au galop.
Le Border collie Bouvier. Un
Border collie qui évolue sur bovins allaitants doit être armé. Réactif et
rapide, il doit aussi avoir un mental de fer et du fond.
