LE
BORDER COLLIE, PREMIER
CHIEN DE BERGER FRANCAIS
Domaine 'La Salutière'
11300 Lauraguel
+(33)
6 11 01 46 62 -
r.kergomard@wanadoo.fr
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NEWS |
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Premier
chien de berger français.
lorsqu'il s'installe
durant une leçon
de travail ou durant une compétition le doute
devient le pire ennemi
de l'homme et du chien. |
Video Border collies
https://youtu.be/Y3QEEI2zAEc
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A GAUCHE,
Avec Djeep au cercle
A DROITE,
Avec Dan Killiebrae en libre
Lauraguel Juin 2013 |
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Border collie dressé Au travail à Lauraguel avec
brebis scottish
blackface.
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Concernant les stages 'troupeaux',
Il est
évident qu'un chien ne se dresse pas
en trois ou cinq jours de formation.
Malgré tout, à l'issue du
stage, vous serez détenteurs
de principes fondamentaux qui vous permettront
de
parfaire le dressage de votre chien sur votre exploitation.
SI vous restez
constant et cohérent,
vous serez en mesure de fabriquer un superbe "outil
de "travail". Stages
de dressage du chien de bergers.
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NB : Interdire à un chien de reculer alors qu'il est en
difficulté,
c'est lui apporter la preuve irréfutable que rien ne
peut lui arriver
lorsque vous êtes à ses côtés.
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RAPPEL :
Contrairement à ce qui est dit et écrit,
on ne peut pas mesurer la puissance d'un chien
lorsqu'il évolue avec des bêtes fuyantes.
Seule la
résistance posée par le bétail indique
de façon rigoureusement exacte
le potentiel de votre chien.
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A Gauche,
Sandrine et "Bono" son Border collie tricolore font alliance.
C'est l'équipe qui fera reculer le bélier.
Plus tard,
lorsque le chien prendra de l'âge,
il réalisera seul cet exercice.
A Droite,Tchin
jeune
chienne Border collie née
'Des Terres De Border' au repos. |
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Ici, "Basta" est en difficulté.
Son manque de puissance va la contraindre à fuir la brebis de tête
et à partir sur une circulaire.
Il est fréquent qu'un chien manquant de "mental" et parce qu'il se
met en état de vigilance lorsqu'il est en difficulté prenne une
circulaire (droite ou gauche)
pour éviter l'affrontement avec la
bête qui pose une résistance.
Celui ou celle qui travaille le chien doit alors anticiper et
intervenir afin d'interdire "l'évitement". Le chien doit être
positionné sur un stop debout et aidé par son maître,
rester sur une
ligne droite face à la brebis de tête.
C'est dans ces moments difficiles que le chien comprend qu'il
doit,
pour réussir à dépasser ses limites,
faire "alliance" avec son référent.
Lignées
ovines, lignées bovines, lignées caprines ...
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Pourquoi les Border collies
Français capables de travailler sur ces
trois espèces sont-ils si rares ?
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Parce que notre mode de sélection repose sur une politique
'concours' qui,
comme chacun le sait, ne met que très rarement le chien dans ses
limites.
En France, un très bon chien de concours est souvent un mauvais chien de
travail.
D'autre part, le fait que la majeure partie des concurrents ne
soient pas utilisateurs,
leurs chiens travaillent chez eux comme sur
un parcours.
Ce sont donc de superbes (pour certains) machines à
concourir,
mais pas des outils de travail.
Seuls les chiens évoluant sur bovins et par leur travail
qui leur
est demandé échappent à ce phénomène.
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Récemment, un Border collie régulièrement placé en
compétition (sur ovins)
n'a pas été capable de rassembler des brebis sur une
estive pyrénéenne.
Il ne s'agit pas d'accabler le maître ou le chien, ils
sont l'un et l'autre victime de notre mode de sélection.
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Je vois neuf brebis, que voit mon chien ?
Mon chien voit du gibier, et c'est parce que c'est
un chasseur que je vais pouvoir utiliser son instinct de prédation lors du
dressage.
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L'attitude
et le comportement du chien influent directement sur le comportement
du troupeau.
Ici à gauche, le regard fuyant du chien en direction de son maître exprime
clairement le peu d'impact qu'il peut
avoir sur le poulain. |
Les stagiaires sont filmés le premier jour et afin qu’ils puissent juger de leur progression, les cassettes sont visionnées le soir du troisième jour.
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- Viens… Retour vers le maître
(déjà connu par le
chien)
- Aux pieds… Marche auprès du maître
(déjà
connu par le chien)
- Couché… Immobilisation momentanée
- Pas bougé… immobilisation plus longue
(attente d'un autre ordre)
- A droite…
Direction
- A gauche… Direction
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- Avance… Ligne droite vers le troupeau
- Doucement… Marche
- Recule… Eloignement
- Stop… Immobilisation momentanée debout
- Coupe… Séparation (division d’un lot)
- Saute... Obstacles
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Une des difficultés
majeures est de ne
jamais laisser le chien
prendre de l'avance sur son maître.
Ce dernier doit toujours précéder son chien.
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Tenir compte de l'expérience
de chacun et surtout,
donner à mes stagiaires l'envie de
revenir.
Dresser son Border collie chez
Raoul Kergomard
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Nous pourrions très facilement comparer le
dressage d'un chien au jeu "d'échec".
Le maître doit
jouer avec les blancs et posséder un,
voire deux coups d'avance sur son
chien.
Un
stage "initiation" est infiniment plus
complexe qu'un stage "perfectionnement".
Le formateur doit gérer la progression du chien et,
parallèlement, celle du
maître qui débute.
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Toutes
les formations mises en place sont financées par le VIVEA
qui rémunère les
organismes de formation.
Le principe est le suivant :
L'organisme 'VIVEA' prélève un certain pourcentage
sur les cotisations 'MSA' des
agriculteurs et redistribue
cet argent en finançant leurs formations. |
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Jeune
chienne
Border collie tricolore achetée chez Elie Vanvaerenbergh.
Border collie Belgique .
J'interviens en partenariat avec le VIVEA sur toute la France.
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Vous êtes
éleveur ovins, bovins, caprins, vous êtes à la recherche d'une formation
troupeau très professionnelle, vous ne pouvez pas vous déplacer?
Prenez vous en
main et organisez sur votre exploitation ce stage que vous recherchez.
Contactez
vos voisins, constituez un groupe de 7 à 12 personnes MSA et appelez moi.
Nous mettrons
en place un calendrier de travail
et j'interviendrai chez vous dans
le cadre 'VIVEA' pour 2 jours ou plus
de formation très intensive.
Raoul KERGOMARD:
Tel
/
+(33) 4 68 31 17 64
r.kergomard@wanadoo.fr
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Les
formations "VIVEA" de dressage de chiens de troupeau se déroulent sur cinq journées pleines, à raison d’une journée tous les dix jours et sont
dispensées par Raoul Kergomard,
formateur en dressage de chiens de troupeaux et éducateur canin.
Je suis allé hier dans un club canin... J'en suis reparti triste et
consterné.
Consterné par le moniteur qui soigne ses complexes en adoptant des comportements aussi lapidaires
qu'incohérents.
Consterné par son manque
de connaissances,
consterné par son manque
de curiosité,
consterné par ses
affirmations héritées de ses pairs,
consterné par le discours
obsolète,
consterné par cette
pédagogie approximative et improvisée,
Consterné par le pouvoir
qui lui est attribué,
consterné par la
béatitude des adhérents,
Consterné par l'absence
totale de tact,
Consterné par l'exigence
et par l'attente de résultats.
consterné par la
tristesse des chiens en laisse... Surtout consterné par cette tristesse sur le
terrain.
Extrait d'un mail reçu récemment et
illustrant parfaitement mes propos.
...parce que je souhaite proposer à
mon chien autre chose que ce que l'on peut
malheureusement voir dans
ces clubs canins animés par des " zozos du dimanche "
qui ont malheureusement confondu entre autre dressage et domptage….
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Comment, alors qu'en France les moniteurs de clubs sont formés par la Société centrale
canine,
peut-on appréhender le chien de façon aussi archaïque dépourvue de
toute analyse?
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J'ai pensé que
vraiment je n'aimerais pas être ces chiens.
Comment peut-on prétendre enseigner l"obé" et prétendre le faire bien en faisant
bêtement évoluer 30 chiens simultanément et de la même façon.
Si le chien est un
individu, il est inconcevable de ne pas lui apporter une analyse ou un travail
individuel.
Le mental du chien est
cristallin...
Parcours agility pour chiens de sports et/ou
loisirs. |
En Grande
Bretagne,
l'agility reste un sport structurant pour les chiens
car pratiqué dans le calme.
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Le statut de "moniteur" de club
relève du bénévolat, cela ne donne pas un droit à l'incompétence.
Passons....
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La France est le pays d'Europe qui compte le plus grand nombre de
chiens.
Environ 14 millions d'individus qui, dans 80% des foyers,
sont
considérés comme des membres de la famille !!! |
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Si l'homme est doté de
parole, le chien n'est pas muet.
Le premier doit absolument apprendre à
communiquer avec le second
et enfin se mettre
à sa portée.
Nous
avons tous tendance à penser que des centaines d'années de
cohabitation ont permis au chien et à l'homme de se reconnaître.
Il n'en est rien.
Le chien est un animal au
fonctionnement extrêmement logique et simple,
mais qui peut s'avérer
très complexe si ses comportements
sont mal ou pas interprétés.
Plus de 85% des morsures
sont dues à une méconnaissance
du fonctionnement du chien.
Eduquer son Border collie |
La grande majorité des propriétaires, occultant le fait
que leur chien
reste un
animal qui a besoin d'autorité et de repères,
il
devenait alors évident que nous nous confronterions à des problèmes
de
communication majeurs.
Caractère du Border
collie |
L'idéal serait que toute personne possédant un chiot Border collie ou autre effectue un stage de
quelques heures au sein d'un club canin de qualité. L'étude du comportement
fait (en principe) partie du travail des éducateurs canin, aussi, n'hésitez pas à les
rencontrer. En quelques leçons, ils lèveront le voile sur le mystère de la
psychologie canine et vous aideront ainsi à comprendre et à gérer les maux de
votre chien (et les vôtres).
Anthropomorphisme:
Tendance à attribuer aux animaux et aux créations mythiques des caractères
propres à l'homme. |
Eduquer
et dresser son chien, c'est aller à sa rencontre, c'est surtout s'initier à une autre forme de langage
pour enfin communiquer avec lui.
Aucune forme de brutalité n'est permise dans l'éducation d'un chien.
S'il
s'avérait que ce soit le cas, il faudrait immédiatement remettre en
cause
les compétences de l'éducateur.
La brutalité est souvent due à un
manque de connaissances, d'analyse, de confiance et dans tous les cas à des
lacunes graves.
Afficher sans cesse ses certitudes, c'est aussi douter de ses capacités à apprendre!!!
C'est le chien qui fait
l'éducateur et non l'inverse.............
Un des grands principe
de l'éducation canine est de ne jamais omettre que si la chronologie dans les
ordres est identique et ce, quelle que soit la race, tous les chiens sont
différents. En conséquence, le premier travail de l'éducateur est de
s'appliquer à définir le caractère de chaque chien. En vertu de quoi, il sera
en mesure de le guider dans une évolution rationnelle et d'obtenir des
résultats rapides et conséquents.
L'éducation concerne toute personne qui
possède un chien de compagnie quelle que soit la race et l’âge et qui
souhaite harmoniser la relation avec son compagnon.
La
première leçon est en général consacrée à l’étude de la relation entre
le maître et son chien. Le but majeur étant évidemment de mettre en place
les principes fondamentaux de la hiérarchie.
Qu’elles soient individuelles ou en groupe, les séances n’excèdent jamais 40 minutes.
L’éducation
englobe 4 ordres de base qui sont :
"Aux pieds
- Assis
- Couché
- Pas bougé"
A DROITE,
G'Djeep sur un 'Avance'.
Lauraguel 15 Juin 2012
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LE CHIEN DE PROTECTION.
...ou comment réconcilier deux espèces ennemies.
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Ci-dessus, jeune Montagne des Pyrénées de 11 mois. Lauraguel 23
septembre 2015
j'ai eu en
1986 mon premier 'Patou' et Mikaël utilisait déjà des chiens de
protection sur son exploitation.
Nous devions donc nous rencontrer.
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Le chien de protection; son rôle :
La vocation du chien de protection
est de veiller à tenir éloigné
tout
prédateur susceptible
de nuire au troupeau.
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Depuis cinq ans, Mikaël (Suisse) et moi travaillons ensemble à la
construction et à l'implantation de chiens de protection (berger de
Maremme ou cane da pastore Maremmano-Abruzzese) en ex Allemagne de
l'est et notamment près de la frontière polonaise.
Pour avoir étés bergers et
éleveurs, nous avons tous les deux de très solides connaissances
en matière de moutons et de chiens de travail.
Concernant le chien de protection,
nous disposons aujourd'hui d'éléments intéressants dont
vous allez pouvoir profiter.
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Les chiens Montagne des Pyrénées sont faits pour travailler ensemble
et avec leur berger et non pas être laissés
seuls et à l’abandon dans un troupeau. Cette façon de
faire est un non sens même si elle toujours
conseillée en France. Le berger, ses chiens de protection et ses chiens de
conduite forment une entité cohérente avec leur
troupeau. Il s’agit réellement d’un travail d’équipe au
service du bien être du troupeau.
Mathieu Mauriès
Eleveur et utilisateur de Montagnes des
Pyrénées.
http://hogandesvents.chiens-de-france.com
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Vidéo chiens
de protection -
http://www.youtube.com/watch?v=Om1ZKJNX9RU
Montagne des Pyrénées dit 'Patou' chien de
protection en éveil à
Lauraguel dans l'Aude..
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Quand on sait combien le
chien tient le
mouton pour gibier,
c'est chaque jour assister à un petit miracle que de voir
cohabiter deux espèces viscéralement ennemies !!! |
L'histoire commence ainsi : Mikaël vend un 'Maremme' en
Allemagne près de la frontière Polonaise. Là, il tue un chien
nordique entré (par mégarde et en tout cas par erreur) dans le
parc. L'acquéreur furieux téléphone à Mikaël et l'insulte en lui
demandant de venir chercher le tueur. Mikaël prend son Gsm,
m'appelle, et me narre les circonstances de 'l'accident'. Je le
rassure quant au comportement du chien et il informe alors
l'éleveur Allemand que tout est normal... Passe un journaliste
TV d'une grande chaîne Germanique qui, fasciné par l'attitude du
Maremme, demande à réaliser un reportage sur ce chien de
protection... L'histoire commence ainsi.
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Avant notre rencontre, j'avais eu en 1986
mon premier 'Patou' et Mikaël utilisait déjà des chiens de protection.
Nous avons additionné nos connaissances et travaillons de concert pour conserver
et développer les aptitudes de ce chien "outil".
Les premiers chiots nés, nous nous sommes attachés à les "construire" de façon
très rationnelle.
Les parents évoluent sur la ferme où leur fonction est de protéger le troupeau
de 450 brebis.
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Principaux prédateurs
rencontrés sur l'exploitation de Mikaël:
chiens errants, renards, chasseurs...
Principaux prédateurs
rencontrés sur le lieu d'exportation :
Loups, chiens errants,
renards,
chasseurs...
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Notre action :
Produire des chiens fiables capables d'assurer
la protection des troupeaux.
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Méthodologie :
- Recherche de géniteurs extrêmement équilibrés.
- Naissance.
- Construction.
- formation du propriétaire (berger-éleveur).
- Exportation.
- Suivi du chien au travail. |
Les géniteurs.
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Ils
sont tous issus de parents évoluant
en estive et en bergerie.
Ils sont choisis sur leur lieu de travail après
avoir étés
observés en action aux jumelles.
Les sujets nerveux, immatures, joueurs,
trop près de l'homme (ou
trop sociables)
sont écartés.
Ils sont achetés après dix huit mois.
Les chiens massifs et osseux
sont
préférés aux autres. |
Les risques d'erreurs
lors de l'achat
d'un reproducteur adulte
sont considérablement réduits
car tous les
caractères sont visibles.
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La naissance.
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Les chiots naissent dans la
bergerie où un enclos (barrières à claire voie) leur est réservé. La mère garde
la possibilité d'aller et venir dans le bâtiment et d'évoluer au sein du
troupeau. Le père, lui, ne rentre jamais dans l'enclos. La présence des chiots
ne modifie en rien son comportement. Lorsqu'ils sont en âge de marcher, nous
permettons aux chiots de quitter le 'nid' en retirant une planche inférieure à
chacune des quatre barrières constituant l'enclos. Ceci leur permet de sortir,
mais aussi de rentrer et d'éventuellement se mettre à l'abri en cas de situation
trop anxiogène. Un autre enclos dont l'entrée est inaccessible aux parents est
installé à quelques mètres du premier. Dans celui-ci, nous distribuons
nourriture et eau. De fait, s'ils veulent se restaurer, les chiots sont dans
l'obligation de se frayer un chemin au milieu des brebis. Lorsque vers 6
semaines, la mère met en place l'attitude de 'rejet', ils franchissent quasi
naturellement la distance séparant les deux enclos.
Laquelle sera d'ailleurs
augmentée progressivement.
|
La construction.
Ou le début de la
métamorphose...
Car construire un chien de
protection
c'est créer l'alliance entre un gibier
et un chasseur
en proposant
au prédateur de déplacer cette prédation.
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Par construction, j'entends :
socialisation et attachement au troupeau.
La socialisation est l'apprentissage des codes de la meute. Elle a lieu grâce à
la présence de la fratrie et des géniteurs. Les chiots vont se construire dans
l'échange avec 'l'autre' et avec les 'autres'. C'est parce qu'il va communiquer
que le chiot va se fabriquer une identité. Il sera faible, fort, courageux,
peureux mais il sera.
L'attachement au troupeau s'installe grâce à 'l'habituation'. L'attachement au chien se fait aussi grâce à 'l'habituation'. Construire un
chien de protection c'est créer l'alliance entre un gibier et un chasseur en
proposant au prédateur de déplacer cette prédation. Durant sa construction,
le chiot va très souvent agir par mimétisme. Il va observer les comportements de
sa mère et ensuite adopter des comportements similaires. Il est alors facile
d'admettre que la mère est l'acteur majeur de cette construction. Comme pour le
chien conducteur de troupeaux, nous en revenons à l'ascendant extraordinaire
qu'aura la lice sur ses chiots et sur l'empreinte qu'elle laissera sur leur
psyché. Bien avant le chiot, le choix de la mère génitrice est déterminant.
Nous sommes d'accord pour considérer qu'il est impossible de construire un chien
de protection équilibré si la mère de ce chien est elle-même en équilibre plus
ou moins précaire.
NB : Parce que ses contacts avec l'homme seront réduits au
strict minimum, il sera impossible de 'réparer' un chiot
destiné à la protection des troupeaux. Et c'est une des
différences les plus marquantes avec le chien conducteur
qui, grâce à la présence quasi permanente de son maître,
pourra se guérir de certains traumatismes profonds.
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En France, je rencontre régulièrement des
éleveurs de moutons insatisfaits du travail réalisé par leurs chiens de
protection
et des associations chargées de les introduire.
Le Montagne des Pyrénées est un chien de protection
efficace qui fait ses preuves chaque jour. Les loups l'ont bien compris
et ont modifié leur technique de chasse. Alors qu'une partie du groupe
est capable d'occuper les chiens à un point donné, l'autre partie
attaque et tue. Les 'Patous', comme ceux qui les forment n'ont pas su
s'adapter aux changements mis en place par les prédateurs.
D'autre part, (comme dit plus bas), il n'existe pas de
schéma de sélection. Nos 'professionnels cynophile' de la protection
estiment que tout chiot né sur une exploitation agricole sera chien de
protection.
Ils inondent donc les estives de chiens mal formés, souvent trop jeunes
et pour la grande majorité ne répondant pas aux exigences du cahier des
charges 'protection'.
Un professionnel de la protection en Suisse me
disait récemment que nous étions des producteurs et non des
sélectionneurs.
- Toutes vos chiennes mettent bas et vous placez la
totalité de vos chiens en parcours, en parcs, ou en estives alors que
seulement 70% de nos chiennes produisent et que seulement 40% de nos
chiots sont placés en protection. Vous avez avec vos Patous recrée le
même processus qu'avec vos Border collies.
Vous épuisez par dilution
votre patrimoine génétique et perdez chaque année en qualité.
Critique certes, mais ô combien exact....
Par quel miracle un exploitant agricole Français qui
cesse son activité peut-il se retrouver animateur 'chiens de protection'
en montagne???
Si vous avez la réponse à cette question, vous savez
pourquoi le monde du chien est ce qu'il est....
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Principales raisons évoquées pour
des chiens en estive.
Les *
indiquent la fréquence.
- Chien qui quitte le troupeau (sans motif apparent). ***
- Chien qui s'approprie un lot de brebis. **
- Chien peureux. ***
- Chien qui mordille ou mord les brebis. *
- Chien peu ou mal construit. **** (socialisation).
- Chien trop sociable avec les visiteurs ou avec ses congénères. *****
- Chien non vigilant. **
- Chien trop jeune. **** (Intéressant car pour un âge identique, un chien de
parc n'a que deux **).
Principales raisons évoquées pour
des chiens en parc.
Les *
indiquent la fréquence.
- Chien trop sociable avec les visiteurs ou avec ses congénères. *****
- Chien peureux. * (* en diminution quel que soit l'âge du chien).
- Chien trop jeune. **
- Chien qui quitte le troupeau (toujours selon l'utilisateur ; sans motif
apparent). **** (proximité de l'habitation, des ses congénères, d'enfants, de
référents... ?).
- Chien qui mordille ou mord les brebis. ***
- Chien peu ou mal construit. **** (socialisation).
Que ce soit en estive ou en
parc, il semble que les trois problèmes
les plus fréquemment rencontrés par les utilisateurs restent :
|
- La sociabilisation.
- Le chien qui quitte le troupeau.
- Le chien peu ou mal construit (socialisation). |
Pourquoi ?
Si l'on compare deux systèmes d'exploitation basés sur l'utilisation du chien en
parc et en montagne, on constate presque systématiquement que le chien de parc
est beaucoup plus efficace que celui qui évolue en montagne. La différence ne
vient pas de la surface à surveiller ou du nombre de bêtes à gérer, mais de
cette notion 'territoriale' déterminée par la clôture lorsqu'il travaille en
enclos et qui disparaît lorsqu'il est en estive.
Il semblerait en effet que l'appartenance à un groupe (troupeau) soit plus
prononcée chez le chien 'montagnard'. Pourtant, cela ne l'empêche pas de quitter
les bêtes et de suivre un marcheur par exemple.
Les stimulis aussi sont différents. Le chien de montagne est très sollicité et
les raisons de se 'décentrer' sont multiples : (promeneurs, chasseurs, gibiers
divers...) alors que son congénère de parc reste 'protégé' par la clôture.
Dans les deux cas, ces chiens au
travail sont 'pollués', mais par des éléments différents. Par ailleurs, les
compétences des personnes chargées d'introduire et de gérer le 'Patou' de
travail sont encore trop souvent remises en question par les utilisateurs.
Je connais personnellement quelques personnes chargées de ce travail
d'introduction et de gestion et, effectivement, leur cursus ne leur permet
absolument pas d'assurer correctement leur rôle de formateur. Ces personnes sont
certes volontaires, mais incompétentes.
Chien de protection.
Avis personnel :
Temps couvert sur nos montagnes !!!
Je ne suis pas certain que les posts que j'aie pu lire aillent dans le sens du
chien, du mouton, du loup ou de l'homme. Il est un facteur dont personne ne
parle ou presque, il s'agit de l'utilité (réelle) du chien (Patou, Berger
d'Anatolie etc...) sur les estives. Il est clair qu'aujourd'hui, les
statistiques démontrent que les chiens de protection ne suffisent pas/plus à
protéger les troupeaux. En France, dans les années 50, le loup a été déclaré
comme éteint. Dès lors, les éleveurs ont modifié la gestion des troupeaux sur
les montagnes.
Moins de présence humaine sur les pacages permettait d'utiliser cette
main-d'oeuvre dans les plaines. Les moutons n'ayant plus ou pratiquement plus de
prédateurs, cette démarche s'inscrivait dans un schéma extrêmement logique. En
Espagne et en Italie, les loups sont restés très présents et ont obligé les
bergers à ne ne jamais baisser la garde.
Présence humaine, chiens de protection et retour des troupeaux vers la cabane à
la nuit tombée.
Là, les brebis étaient parquées (et encore aujourd'hui) dans des enclos de
pierres avec les chiens. Lorsque les premiers loups furent de retour dans le
Mercantour après plus de cinquante années d'absence, les bergers durent revoir
leur copie et revenir à un système de surveillance oublié depuis longtemps. Il
est clair que tous les éleveurs Alpins ou Pyrénéens sont maintenant auprès de
leurs troupeaux. Mais le problème est ailleurs. Le loup dans sa formidable
capacité à analyser, à s'organiser, à chasser, a modifié sa stratégie de chasse.
Il est à présent capable d'occuper les 'Patous' à un endroit donné pendant que
d'autres individus attaquent les bêtes sur un lieu plus éloigné. Si les chiens
sont bien là et de plus en plus nombreux, eux n'ont pas changé leur système de
protection. Leur système de défense est immuable et par conséquent inefficace.
La présence des chiens de protection ne pourra plus endiguer les attaques de
loups parce que ces derniers adaptent constamment leur technique en fonction de
la situation. Ils jouent avec les blancs et ont un temps d'avance que les chiens
ne pourront jamais combler. Et le problème ne se règlera pas en augmentant le
nombre de 'protecteurs' ni en rajoutant des 'poursuivants', j'ai nommé le Kangal.
Certes, il poursuit et chasse le loup mais son action reste mineure quand on
sait la capacité du loup à gérer ce type de situation. On va déjà vu les
résultats peu probants de la 'Pyrénéenne'. Le débat (s'il y a débat) est houleux
et complexe parce que les intérêts sont diamétralement opposés. Les éleveurs
sont confrontés à une constante économique que le loup met en péril alors que
les défenseurs du Lupus sont attachés à un principe idéologique. N'étant pas
éleveur, je n'ai pas à statuer sur la question du tort et de la raison. Il est à
mon avis une réalité visible sur le terrain; le chien ne peut plus protéger les
troupeaux. Et il ne s'agit pas non plus (comme lu) d'éduquer les chiens (ils le
sont déjà) ni d'en augmenter le nombre. Celles et ceux qui travaillent à la
protection des troupeaux vont devoir évoluer (tout comme le loup) et modifier
leur façon d'appréhender le prédateur. Ceci au risque de perdre tout crédit
auprès de la population rurale et citadine puisque aujourd'hui, 'le loup' n'est
plus le seul problème de ceux qui sont contre. Je suis conscient que mon
commentaire n'amène pas de solution (ce n'est d'ailleurs pas mon rôle). En
intervenant, je souhaitais soulever quelques questions nouvelles; à savoir,
quelle est l'utilité réelle du chien de protection et, deuxièmement, les
investissements mis en place pour protéger les troupeaux sont-ils tous judicieux
? Je n'en suis pas certain...
Raoul Kergomard,
formateur en dressage de chiens conducteurs de troupeaux, éleveur de Border
collies.
-
|
Mathieu
Mauriès
Ingénieur en Agriculture,
Docteur en Zootechnie, Eleveur
ovins caprins
Eleveur et utilisateur de chiens
de protection de races
Montagne des Pyrénées, Kangal
(Berger d’Anatolie), Dogue du
Tibet et Mâtin Espagnol
http://hogandesvents.chiens-de-france.com
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SOMMAIRE
1 – Les critères fonctionnels en relation avec le travail de protection des
troupeaux : l’aptitude physique
2 – Les critères fonctionnels en relation avec la rusticité et la reproduction
3 – Le critère efficacité au travail : la note « troupeau »
4 – La santé
5 – Les accouplements
6 – Illustration par l’exemple avec les Montagnes du Hogan des Vents
Conclusion
INTRODUCTION
Journal L’Espace Alpin 8 février 2013, tiré de l’article La vie ici est un enfer
décrivant la réalité d’une famille de bergers dont l’exploitation et le troupeau
se trouvent sur le territoire
d’une meute de 9 loups dans les Alpes de Haute Provence « Ils [les enfants
du couple] ne sortent qu’accompagnés de nos chiens bergers d’Anatolie, bien
meilleurs que les patous
qui ne sont que des clairons (comprendre qu’ils alertent le berger mais ne
sont pas assez offensifs par rapport aux loups) ».
Ces quelques lignes sonnent le glas du Montagne des Pyrénées, le Patou, dans les
troupeaux français … et c’est maintenant que ça se passe … Les bergers n’en
veulent plus !
Des Alpes aux Pyrénées ils sont nombreux à se tourner vers d’autres races
de chiens de protection. Et il en existe plus de 30 dans le monde.
Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? C’est très simple, le Montagne n’a fait
l’objet d’aucune sélection pour le travail depuis presque un siècle.
Il part à la dérive comme avant lui le Berger des Pyrénées et le Mâtin des
Pyrénées qui ne sont plus que des reliques alors qu’ils auraient toute leur
place dans nos troupeaux.
Nos chiens ont perdu leur âme dans ce monde moderne où seule compte l’apparence
[ les expositions ]. Le club de race du Montagne des Pyrénées, la RACP, a failli
à la mission confiée par ses fondateurs et précisément décrite dans l’article 5
des statuts :
« La R.A.C.P. a pour objet d'améliorer les races des chiens pyrénéens (de berger
et de montagne des Pyrénées, gos d'atura català - berger catalan, et perro
mastin del Pirineo - mâtin des Pyrénées)
et d'en encourager l'élevage, de contribuer à leur promotion, de développer leur
utilisation ».
Alors aujourd’hui, lassé des attaques sournoises dont je fais l’objet de
la part de certains membres de ce comité de la RACP -
dont j’ai décidé de ne plus faire partie -
et armé de mes compétences scientifiques en matière d’élevage et de 35
ans d’expérience dans ce domaine,
je vais vous expliquer ce qui aurait dû être fait depuis longtemps …
une vraie sélection du Montagne des Pyrénées pour le travail de
protection des troupeaux.
|
Il est à ce sujet très important de comprendre qu’un schéma d’amélioration
génétique adapté au travail n’est en rien incompatible avec le fait que des
chiots partent pour la compagnie.
Des chiens sains et équilibrés peuvent protéger des troupeaux ou être
d’excellents compagnons de route si leurs besoins vitaux sont respectés.
Cette démarche est la seule capable de préserver le patrimoine génétique du
Chien de Montagne des Pyrénées.
Sélectionner veut dire travailler au sein d’une population d’animaux en
choisissant des critères quantifiables permettant de décrire chaque animal.
Le choix des critères dépend des objectifs fixés par le sélectionneur. Ainsi
chez les chiens de travail va-t-on se concentrer plutôt sur les qualités
fonctionnelles sans pour autant oublier
la fonction de reproduction nécessaire au renouvellement de la population.
De ces qualités fonctionnelles va découler une apparence qui ne sera pas dénuée
de beauté, bien au contraire.
Au sein des populations animales existe une variabilité génétique qui est
l’essence même de la sélection. Tous les animaux ne sont pas strictement
identiques.
Par exemple il y a des Montagnes qui sont excessivement aboyeurs et d’autres qui
aboient peu et toujours à bon escient. Il est donc possible de sélectionner des
chiens sur ce critère.
L’aboiement du Montagne pose un énorme problème, d’ailleurs autant chez les
chiens de travail que chez les chiens de compagnie.
Il y a longtemps que la sélection aurait dû prendre en compte ce critère bien
spécifique sauf que de sélection en Montagne des Pyrénées il n’y a pas eu.
Ces critères descriptifs fixés par le sélectionneur sont également nécessaires
pour suivre l’évolution d’une population animale et éviter des dérives nuisibles
à son maintien et son homogénéité.
Pour autant il n’est pas sain de rechercher à standardiser à l’extrême
tous les animaux sur un modèle unique au détriment d’une indispensable
biodiversité garante de l’adaptation des populations
à des conditions de milieu inévitablement changeantes.
Sélectionner c’est choisir dans une population un nombre limité d’animaux qui
seront les parents de la génération suivante. Sélectionner c’est mettre une
pression de sélection sur la population en fonction de critères prédéterminés.
Pour les chiens LOF la confirmation est pratiquement acquise pour une très large
majorité des sujets présentés. Par conséquent il n’y a plus aucune pression de
sélection dans les populations canines.
Tous les chiens confirmés peuvent accéder à la reproduction, les bons comme les
moins bons. Pas de pression de sélection, c’est pas de sélection du tout et ce
sont des races qui partent à la dérive.
Ne parle-t-on pas de type « ancien » ?
C’est bien la sélection par la fonctionnalité réalisée par les bergers qui a
construit le chien de Montagne des Pyrénées tel qu’il est encore de nos jours.
Continuer à ignorer cette réalité et à évaluer les chiens uniquement sur
des postures en exposition ne peut que conduire à la destruction de ce
patrimoine canin issu d’une sélection millénaire.
Voilà toutes les raisons qui me conduisent à proposer ce programme de sélection
et d’amélioration génétique.
Aux éleveurs de prendre ensuite leurs responsabilités car il va de soi qu’une
telle démarche, pour être pertinente, ne peut être que collective.
Au-delà de la conformité au standard qui, je le rappelle, décrit les
caractéristiques physiques d’un chien de travail, il est impératif de prendre en
compte des critères fonctionnels dans la sélection
du Montagne des Pyrénées.
Un programme de sélection doit être basé sur un nombre limité et hiérarchisé de
critères qui seront évalués de façon quantitative et objective.
La notation de ces critères sera simple et rapide aboutissant à une note de
synthèse donnée par classe d’âge à partir de l’âge de 2 ans.
J’ai déjà proposé un protocole d’évaluation du potentiel de travail des chiots
Montagne des Pyrénées (ci-joint en fichier attaché : MAURIES M., 2011.
Protocole d’évaluation des chiots Chien de Montagne des Pyrénées destinés
à la protection des troupeaux. Chiens des Pyrénées, N°92, 36-42.).
L’objectif de cette première démarche est d’évaluer le potentiel de chiots à
trois mois et d’éliminer à la base ceux qui n’ont pas les aptitudes suffisantes
pour le travail de protection des troupeaux.
Ce travail en 7 tests complémentaires permet de qualifier les chiots sur
l’échelle suivante :
de la meilleure [ excellent potentiel ] à la plus mauvaise aptitude au travail [
potentiel très limité ]
Excellent potentiel
Très bon potentiel
Potentiel intéressant
Potentiel moyen
Potentiel très moyen
Potentiel très limité
Il est un préalable à la démarche de sélection et doit permettre, en relation
avec les évaluations réalisées à l’âge adulte, de qualifier les meilleurs
chiens, mâles et femelles, pour la reproduction.
Programme de sélection et
d’amélioration génétique du Montagne des Pyrénées
Pour chaque critère évalué, la notation est donnée sur une échelle de 1 à 3 de
façon à obtenir au final une note de synthèse pour chaque chien incluant les
caractéristiques favorables pour le travail
et la capacité à se reproduire. Le critère concernant l’efficacité au travail
est néanmoins laissé à l’appréciation du berger utilisateur du chien.
Plus la note finale est élevée plus le chien est complet et opérationnel pour le
travail de protection des troupeaux.
Les notes sont attribuées par classe d’âge à partir de l’âge de 2 ans. Un chien
pourra ainsi avoir plusieurs notations au cours sa vie. Elles seront nécessaires
pour obtenir la qualification de reproducteur certifié.
Notation
Critère évalué
1
INSUFFISANT
2
MOYEN
3
BON
Le but ultime de cette démarche est de favoriser, pour produire une nouvelle
génération, les accouplements entre chiens notés globalement « BON »,
d’autoriser les accouplements entre chiens notés
« BON » et « MOYEN » et d’éviter dans la mesure du possible les accouplements
entre chiens notés « MOYEN » et « MOYEN ». Les accouplements « MOYEN » avec «
INSUFFISANT » et
« INSUFFISANT » avec « INSUFFISANT » seront totalement proscrits.
C’est ce qu’on appelle en génétique des accouplements raisonnés.
1 - Les critères fonctionnels en relation avec le travail de protection des
troupeaux : l’aptitude physique
Critère N°1 : L’aboiement
Caractéristiques requises pour le travail au troupeau : Le Montagne des Pyrénées
doit aboyer pour prévenir le berger et le troupeau lorsqu’un danger réel menace
le troupeau.
Les chiens qui aboient pour tout et pour rien, à longueur de temps, dérangent à
la fois le berger et le troupeau. Ils créent des tensions insupportables au
quotidien.
Remarque : les abandons de Montagnes à la compagnie sont aussi souvent liés à
des aboiements excessifs qui dérangent le voisinage.
Cette caractérisation du chien est donc d’une extrême importance, que les chiens
partent pour le travail ou pour la compagnie.
Il reste à déterminer une méthode de notation de la fréquence de l’aboiement qui
sera évaluée sur une échelle de 1 (aboiement excessif) à 3 (aboiement à bon
escient).
Critère N°2 : La fourrure
Caractéristiques requises pour le travail au troupeau : Le Montagne des Pyrénées
doit pouvoir travailler en extérieur par tous les temps et sa fourrure ne doit
nécessiter aucun entretien.
Il ne faut pas oublier que la fourrure agit aussi comme un bouclier en cas de
morsure par un prédateur.
Il reste à déterminer une méthode de notation de la fourrure naturelle qui sera
évaluée sur une échelle de 1 (fourrure de qualité insuffisante) à 3 (fourrure
très protectrice sans entretien).
La notation se fera en hiver hors période de mue.
Critère N°3 : La dentition
Caractéristiques requises pour le travail au troupeau : Le Montagne des Pyrénées
doit posséder une dentition en bon état tout au long de sa vie de façon à
pouvoir se défendre efficacement
contre l’attaque des prédateurs s’il y a confrontation.
Il reste à déterminer une méthode de notation de la qualité de la dentition qui
sera évaluée sur une échelle de 1 (dentition défectueuse) à 3 (dentition en bon
état).
Critère N°4 : La corpulence et la hauteur
Caractéristiques requises pour le travail au troupeau : Le Montagne des Pyrénées
doit présenter une puissance et un format suffisants pour faire face aux
prédateurs.
Il reste à déterminer une méthode de notation quantitative combinant à la fois
la hauteur au garrot et la corpulence qui sera évaluée sur une échelle de 1
(format insuffisant) à 3 (format adéquat).
En résumé
Les aptitudes physiques
Chien ou chienne
Le meilleur
Le plus mauvais
N°1 aboiement
3
1
N°2 fourrure
3
1
N°3 dentition
3
1
N°4 gabarit
3
1
TOTAL (1)
12
4
2 - Les critères fonctionnels en relation avec la rusticité et la reproduction
Le Montagne doit demeurer un chien rustique dont la reproduction ne doit pas
poser de problème et dont la rusticité doit être à tout prix préservée.
2-1 LA FEMELLE
Critère N°5 : La prolificité des femelles
Caractéristiques requises pour la rusticité : La chienne Montagne des Pyrénées
doit se reproduire de façon naturelle, à la saillie et à la mise bas.
Elle doit être capable d’allaiter sa portée sans aucun apport alimentaire
extérieur pour les chiots (biberons).
La prolificité est le nombre de chiots nés (vivants + morts) lors d’une mise
bas.
Il reste à déterminer une méthode de quantification de la prolificité qui sera
évaluée sur une échelle de 1 (faible) à 3 (bonne) en fonction de la variabilité
observée dans la race.
Critère N°6 : La vitalité des chiots et les qualités maternelles
Caractéristiques requises pour la rusticité : La chienne Montagne des Pyrénées
doit élever sa portée avec un minimum d’aide du naisseur
(principalement surveillance afin de limiter les risques d’écrasement des chiots
pendant les deux premières semaines de vie).
La vitalité des chiots et les qualités maternelles de la mère seront évaluées
pour chaque portée par la productivité numérique définie par le rapport entre le
nombre de chiots vivants
à 8 semaines et le nombre de chiots nés (vivants + morts).
Il reste à déterminer une méthode de quantification de la vitalité des chiots et
des qualités maternelles qui seront évaluées sur une échelle de 1 (faible) à 3
(bonne).
Les critères N°5 et N°6 permettront de qualifier comme « Montagne reproductrice
chien de travail » les chiennes dont les performances seront notées « bonne »
pour 2 portées issues de 2 pères différents.
2-2 LE MALE
La rusticité et les qualités de reproducteurs des mâles seront évaluées à
travers les performances de leurs filles. Ce sont en effet les filles qui
expriment pour moitié la valeur génétique de leur père.
Cette évaluation implique donc une phase de test et donc de reproduction du mâle
avec au moins 2 chiennes différentes afin de pouvoir ou pas le qualifier comme «
Montagne reproducteur chien de travail » sur les performances de 2 de ses filles
à leur première mise bas. Plus le nombre de filles évaluées est important,
meilleure est l’appréciation de la valeur génétique de leur père.
En résumé
Rusticité et reproduction
Chien ou chienne
Le meilleur
Le plus mauvais
N°5 prolificité
3
1
N°6 productivité
3
1
TOTAL (2)
6
2
3 - Le critère efficacité au travail : la note « troupeau »
La note « troupeau » est la seule attribuée de façon subjective par le
propriétaire du chien. Elle est fonction de son ressenti sur la qualité de son
travail au troupeau et sur
la facilité de manipulation et de contrôle du chien. Elle est donnée sur
l’échelle suivante :
Evaluation berger
NOTE
Pas satisfaisant
1
Satisfaisant
3
Bon
5
Très bon
7
Compte tenu du fait que la fonctionnalité du chien est le critère prioritaire,
cette note a un poids plus important que les autres notations. Un chien
excellent se voit attribuer
la note 7 et un chien protégeant peu ou pas son troupeau la note 1.
4 – La santé
Partant du principe qu’un chien qui travaille correctement et se reproduit sans
difficulté est en bonne santé, il n’est pas nécessaire de rentrer dans la
spirale infernale des pathologies
et des tests qui les accompagnent.
Ainsi un chien ou une chienne qui ne remplit pas son rôle de protecteur de
troupeau, que ce soit pour des raisons physiques (par exemple dysplasie) ou
comportementales
(par exemple agressivité excessive), devra être systématiquement écarté(e) de la
reproduction.
De la même façon une chienne qui présente des problèmes de reproduction ou qui
n’est pas capable d’élever ses chiots à sa première mise bas devra être
stérilisée afin
qu’elle ne transmette pas ses défauts à la génération suivante.
Comme je l’ai précisé dans mon article « Les clubs de race : outils de
destruction massive des chiens de travail au troupeau ? » la sélection sur la
posture [ les expositions ] conduit à faire émerger
et concentrer les problèmes génétiques alors que la sélection sur la
fonctionnalité les écarte (non publié pour cause de censure, 2012, ci-joint en
fichier attaché).
5 – Les accouplements
La consanguinité doit être fortement limitée dans les accouplements car elle a
un impact négatif à la fois sur la rusticité, et sur les résultats de
reproduction des chiens qu’elle dégrade fortement.
Dans la mesure du possible le mâle et la femelle ne devraient avoir aucun parent
commun en remontant jusqu’à la génération de leurs arrières grands parents.
La note de synthèse doit permettre de raisonner les accouplements en tenant
compte des points forts et des points faibles de chaque individu :
En résumé
Note de synthèse
Chien ou chienne « reproducteur »
Le meilleur
Le plus mauvais
Note aptitude physique
12
4
Note reproduction
6
2
Note « troupeau »
7
1
TOTAUX (1) + (2) + (3)
25
7
La note 25 représente le chien parfait sur tous les plans.
ATTENTION cette note reste un indicateur. Elle doit être interprétée en fonction
des objectifs de l’éleveur et de la connaissance approfondie de ses chiens,
et non pas utilisée d’une simple façon mathématique.
En effet une même note de synthèse peut être obtenue avec différentes
combinaisons. Ce sera alors à l’éleveur de privilégier les critères pertinents
pour sa sélection dans le choix des chiens
destinés à la reproduction. La grille proposée doit demeurer un outil
d’aide à la décision.
REMARQUE : Les chiens castrés et les chiennes stérilisées peuvent être évalués
par leur note de travail et leur note troupeau. Leurs résultats seront utiles
pour valider
des mariages précis et en confirmer ou pas leur intérêt sur un plan génétique.
6 – Illustration par l’exemple avec les Montagnes du Hogan des Vents
6 - 1 - Les critères fonctionnels en relation avec le travail de protection des
troupeaux : l’aptitude physique
Femelles
A
B
C
D
Age
7 ans
6 ans
5 ans
5 ans
N°1 aboiement
3
2
3
1
N°2 fourrure
3
2
2
3
N°3 dentition
3
2
3
3
N°4 gabarit
3
3
3
1
TOTAL (1)
12
9
11
8
Mâles
A
B
C
Age
10 ans
3 ans
1 an
N°1 aboiement
3
2
1
N°2 fourrure
3
1
2
N°3 dentition
2
3
3
N°4 gabarit
1
3
1
TOTAL (1)
9
9
7
6-2 - Les critères fonctionnels en relation avec la rusticité et la reproduction
Femelles
A
B
C
D
N°5 prolificité
1
2
3
2
N°6 productivité
1
2
2
2
TOTAL (2)
2
4
5
4
Mâle / 4 Filles
A
N°5 prolificité
2
N°6 productivité
2
TOTAL (2)
4
6-3 – La note « troupeau »
Femelles
A
B
C
D
TOTAL (3)
7
3
5
5
Mâles
A
B
C
TOTAL (3)
5
5
3
6-4 – La note de synthèse
Femelles
A
B
C
D
Note aptitude physique
12
9
11
8
Note reproduction
2
4
5
4
Note troupeau
7
3
5
5
TOTAUX (1) + (2) + (3)
21
16
21
17
Mâles
A
B
C
Note aptitude physique
9
9
7
Note troupeau
5
5
3
TOTAUX (1) + (3)
14
14
10
Mâle / 4 Filles
A
Note aptitude physique
9
Note reproduction
4
Note troupeau
5
TOTAUX (1) + (2) + (3)
18
6-5 – Interprétation pour raisonner des accouplements
Globalement le meilleur chien qui existe atteint la note de 25 et le plus
mauvais chien la note de 7. L’interprétation se fait dans ces limites avec une
bonne connaissance de ses chiens.
Dans l’exemple ci-dessus le jeune mâle C qui provient d’un élevage extérieur et
n’a pas encore reproduit (sa note reproduction ne peut donc pas être calculée à
cet instant
puisqu’il n’a pas encore engendré de filles) possède une génétique
originale [visible dans son pedigree] mais il est peu performant en synthèse
(note = 10) notamment par son gabarit
trop faible et son comportement qui ne sont pas satisfaisants pour le
berger que je suis.
Pour introduire sa génétique dans le cheptel de l’élevage et récupérer des
produits supérieurs en qualité à leur père l’objectif est donc de l’accoupler
avec la meilleure de mes chiennes.
En fait 2 chiennes atteignent le score de synthèse le plus élevé dans l’élevage
avec une note égale à 21, la femelle A et la femelle C.
Néanmoins elles ne sont pas dans le détail équivalentes car la femelle A possède
une très faible note en reproduction (= 2) alors que la femelle C possède une
excellente note (= 5).
La conclusion logique de cette analyse va conduire à accoupler prioritairement
le mâle C avec la femelle C de façon à conserver au moins un mâle et une femelle
de cette combinaison pour ne pas perdre cette génétique originale.
Si par chance la femelle A (mais elle est déjà âgée) pouvait engendrer une
portée avec le mâle C avant son départ de l’élevage, il serait alors intéressant
de garder un mâle de cette combinaison.
Il permettrait de conserver dans le produit de ce mariage toutes les
extraordinaires qualités de travail de sa mère. Par contre une femelle de la
même portée risquerait de présenter les mêmes problèmes
de reproduction que sa mère. Ce choix est peu pertinent dans l’optique de la
reproduction. Il vaut donc mieux introduire la nouvelle génétique dans une fille
de la femelle C.
CONCLUSION
Quel avenir pour le chien de Montagne des Pyrénées en 2013 ?
A brève échéance le Montagne des Pyrénées est condamné à disparaître des
troupeaux alpins et pyrénéens au profit de races de chiens de protection plus
adaptées à repousser les loups car n’hésitant pas à les affronter.
C’est le cas du Mâtin Espagnol, du Kangal (Berger d’Anatolie) ou encore du
berger du Caucase.
Il ne faut pas se leurrer ces chiens sont déjà dans les troupeaux français …
Son salut réside maintenant dans la mise en place urgente d’un réel programme de
sélection permettant d’obtenir des chiens sains, fiables et efficaces.
Chiens Montagne dont les qualités seront complémentaires à celles d’autres races
de chiens de protection.
Il est aussi indispensable de mettre en place une filière de production de
chiots certifiés avec des naisseurs compétents et intéressés par la sélection.
J’ai déjà publié et argumenté sur ce sujet
(ci-joint en fichier attaché : MAURIES M., 2010. Montagne des Pyrénées LOF :
plaidoyer d’un berger des Alpes. Cynophilie Française, 1er trimestre N°148,
60-62).
Bien que cette perspective soit totalement inconnue en France, il est évident
que le travail en meutes multi races permet d’optimiser la protection des
troupeaux dans les zones à forte prédation.
C’est sans doute la dernière chance donnée au Montagne des Pyrénées de mettre en
valeur ses qualités de protecteurs et de conserver son patrimoine génétique.
Sur ce modèle, d’autres programmes d’amélioration génétique pourraient être mis
en place dans d’autres races de chiens de protection en incluant leurs
spécificités.
Concernant les races pyrénéennes ce serait peut être aussi l’occasion de donner
une nouvelle opportunité au Mâtin des Pyrénées … disparu des troupeaux français
mais utilisé aujourd’hui
avec succès aux Etats-Unis comme chien de protection.
Que chacun prenne ses responsabilités.
Destinataires :
Comité de la RACP – Commission chiens de protection de la SCC – Eleveurs de
Chiens de Montagne des Pyrénées – Pôle Grands Prédateurs du Jura – Pastorale
Pyrénéenne – Rescue Montagnes des Pyrénées.
Christophe Castaner, député des Alpes de Haute Provence, Groupe National Loup
Yves Derbez, Président de l’association Eleveurs et Montagnes
DDT Alpes de Haute Provence
Pour information à Eleveurs de chiens Kangal, Mâtin Espagnol et Dogue du Tibet
Mathieu Mauries
Zoologiste, chercheur,
auteur, spécialiste du loup et du patou.
Lire les autres notes
de
Jean-Marc Landry
à la Buvette
http://www.buvettedesalpages.be/
|
Le retour du loup en Suisse dans le milieu des années 1990 a été
accompagné par la mise en place
de chiens de protection dans de nombreux troupeaux.
Dans une région aussi touristique que les Alpes valaisannes (jusqu’à 25
000 randonneurs
sur le tour du Mont-Blanc pendant l’été), la présence de ces gros chiens «
dissuasifs »
sur les estives a rapidement soulevé plusieurs inquiétudes de la part
des éleveurs et des communes,
certaines souhaitant même les interdire sur leur territoire.
La polémique des chiens dits dangereux n’a pas aidé à améliorer l’image
des chiens de protection,
beaucoup faisant même l’amalgame entre les deux types des chiens.
Ces
chiens de protection, qui peuvent parfois se retrouver seuls avec le
troupeau,
représentent–ils un risque pour les randonneurs ?
Et si oui quel risque et dans quels contextes est-il le plus élevé ?
|
Pour répondre à ces questions,
j’ai créé un projet de recherche comprenant
3 volets :
-
Mise en place d’un test de comportement
pour évaluer la dangerosité du chien (et
le risque de morsure ultérieur) ;
-
Recensement des accidents par morsure
dans le massif alpin pour comprendre
dans quelles circonstances ont eu lieu
ces incidents;
-
Étudier les interactions entre les
chiens de protection et les randonneurs
sur les estives.
Trois études ont déjà abordé ce thème sous
une démarche observationnelle (2 en France
et 1 en Suisse) et toutes concluent que le
chien de protection (de la race Montagne des
Pyrénées)
ne représente pas une menace pour les randonneurs. Une 4ème étude
(expérimentale) réalisée en Norvège, arrive
aux mêmes conclusions.
Toutefois, l’échantillonnage des chiens et
des estives de ces études demeure trop
faible pour pouvoir généraliser les
résultats à l’ensemble d’un massif ou à
l’ensemble d’une population de chiens de
protection.
D’où l’idée de combler cette lacune grâce à
une nouvelle étude (à l’initiative de Anne
Dumé, qui continue en 2010) afin d’augmenter
significativement le nombre de chiens
observés et le nombre d’estives.
L’objectif de cette recherche est de
comprendre s’il existe un dénominateur
commun concernant les stimuli qui
déclencheraient un comportement type
chez le chien de protection (par ex.
approche, vocalise, comportement agressif,
etc.).
Nous avons émis deux
hypothèses :
-
le
« déclenchement » d’une interaction
(aboiements et/ou approche) d’un chien
de protection est essentiellement dicté
par la distance qui le sépare
du ou des randonneurs et non par le comportement de ce ou ces derniers ou
la présence d’accessoires (par ex.
bâtons de marche);
-
Le
comportement du chien à proximité du ou
des randonneurs est essentiellement
dicté par son tempérament et non par les
comportements des randonneurs ou la
présence d’accessoires.
Une fiche d’observation a été créée afin de
recenser les comportements des chiens et des
randonneurs sur l’estive, en tenant compte
de différents paramètres
(distances de passage, activité du troupeau,
présence du berger, activité des chiens,
etc.).
Trois étudiants de l’IUT de Digne-les-Bains
(Mélodie Mercier, Thibault Menu et Clément
Villard) ont ainsi observé 52 chiens sur 18
estives pendant l’été 2009.
Nous avons noté toutes les réactions (toutes
les modifications de comportement du chien
dues à la présence de randonneurs),
interactions (le chien se déplace en
direction des randonneurs)
(approche et vocalisation) et tous les
comportements du chien pendant les contacts
(< 1 mètre).
Ces observations démontrent clairement que
les chiens ne réagissent pas
systématiquement au passage des randonneurs
et entrent encore moins en interaction.
Le nombre de contacts ne correspond qu’à 6%
des passages totaux. La fréquence des
aboiements est également très différente
d’un chien à l’autre, marquant une nette
variabilité individuelle.
Les résultats préliminaires de cette étude
semblent démontrer que la composition du
groupe (homme, femme, enfant), la présence
d’attributs (bâtons, sacs à dos,
couvre-chefs, etc.),
le comportement des randonneurs (marche
lentement ou vite, discute ou non, etc.)
n’ont pas d’influence sur la réaction et
l’interaction des chiens de protection.
Il semblerait que cela soit la seule
présence d’une ou plusieurs personnes qui
soit l’élément déclenchant. La distance de
passage des randonneurs par rapport au
troupeau et au chien
ne semble pas non plus influencer le comportement des chiens ; des
analyses plus poussées sont néanmoins en
cours.
Le tempérament du chien en tant qu’individu
semble donc être la source du « problème
» et non le chien de protection au sens
large. Ainsi,
le comportement du randonneur au contact du chien peut devenir prédominant
face à un chien présentant un seuil de
réactivité bas.
Dans ce contexte, un geste brusque peut provoquer une réponse agressive du
chien (d’où les recommandations de rester
calme).
Cette réactivité exagérée du chien est
souvent dictée par la peur ou par le manque
d’assurance du chien (d’où l’importance de
rester naturel, épaules décontractées,
dans la mesure du possible, ce qui peut
rassurer le chien). Ce même geste serait
sans conséquence pour un chien présentant un
seuil de réactivité haut.
Par exemple, nous avons observé des enfants
pratiquement se coucher sur des chiens de
protection pendant que le père réunissait
toute la famille autour du chien pour faire
une photo.
Le comportement de ces randonneurs était absolument inadéquat (et
inconscient) et aurait pu se terminer par un
accident si les chiens n’étaient pas aussi
dociles.
Si le comportement des randonneurs ou la
présence d’attributs étaient à l’origine des
accidents par morsure, leur nombre devrait
être beaucoup plus élevé que ce que l’on
enregistre.
Or ce type d’accidents reste relativement rare par rapport au nombre de
personnes rencontrées par les chiens de
protection dans le massif alpin.
Par exemple, dans les Alpes de Haute
Provence où cette étude a été réalisée, cinq
accidents par morsure ont officiellement été
enregistrés par la gendarmerie nationale.
Notre étude démontre que ce chiffre est sous
estimé, certaines morsures n’étant pas
déclarées.
En revanche, le nombre de chiens ayant mordu
reste identique ce qui confirmerait que le
problème se situe bien au niveau du chien
(et/ou d’une estive).
Grâce au recensement des accidents par
morsure, on commence à comprendre pourquoi
certains chiens mordent et dans quelles
circonstances.
Certains de ces comportements ont pour
origine une défense des ressources (comme
les croquettes déposées sur le bord du
sentier ou des chiots à la cabane du
berger).
L’agression est déclenchée parce que le
randonneur se trouve trop près de ces
ressources. Certaines autres agressions
peuvent provenir d’une expérience
traumatisante que le chien a subie
(le chien apprend durant toute sa vie). Par
exemple, un chien qui s’était fait taper par
un pêcheur avec sa canne à pêche est devenu
très réactif à tous types de bâtons.
En conséquence, il est souhaitable de
sélectionner des chiens capables d’ «
encaisser » les réactions inadéquates
de certains humains, surtout dans les zones
très touristiques.
Si les chiens de protection ne représentent
généralement pas une menace pour les
randonneurs, beaucoup d’entre eux se sentent
tout de même agressés lorsque le chien
s’approche d’eux en aboyant.
Ce ressenti peut malheureusement alimenter
le débat du sentiment d’insécurité face à
ces grands chiens. Quelques recommandations
simples afin d’éviter les effets de surprise
du chien
peuvent aider à se rassurer et également à
diminuer le risque de morsure. Dans la
mesure du possible, il serait souhaitable de
contourner le troupeau pour ne pas déranger
les bêtes et inquiéter les chiens.
Si vous devez traverser le troupeau, soyez
certain que le chien vous a déjà repéré
(évitez de réveiller un chien en sursaut en
passant à côté de lui). Si vous devez entrer
en contact avec un chien,
faites-lui toujours face (la majorité des
chiens mord par-derrière), arrêtez-vous et
portez vos bâtons dans une seule main. Vous
pouvez utiliser votre sac à dos ou votre
veste pour créer une « distance »
avec le chien et éviter qu’il pénètre dans
votre distance individuelle (ce qui augmente
le sentiment d’insécurité, car on n’est plus
maître de la situation).
De plus, la prise de contact ne se fera donc
pas directement sur l’une des parties de
votre corps.
Pensez à déjà porter le sac sur une seule
épaule en arrivant à proximité du troupeau.
Vous pouvez ordonner au chien de retourner
au troupeau avec un vigoureux « file aux
brebis ou file au troupeau ».
C’est le type d’injonctions que donnent les
bergers aux chiens. Dans la mesure du
possible, essayez de rester « naturel
» et d’augmenter la distance entre vous et
le chien.
Le fait de rester figé (épaules contractées)
peut inquiéter certains chiens peu sûrs
d’eux. On peut appliquer ces mêmes
recommandations si l’on doit faire face à
plusieurs chiens,
en surveillant plus particulièrement celui qui essaye de venir par
derrière. L’idée est de toujours conserver
une distance entre vous et les chiens.
À l’avenir, il
serait souhaitable de déterminer ce que l’on
attend
des chiens de protection.
Pour ma part, je pense qu’un chien de
protection doit présenter quatre
«comportements » de base qui sont :
-
l’attachement du chien au troupeau,
-
-
le
respect du troupeau et des animaux
le
constituant,
-
-
la
protection et la tolérance à l’humain
|
Cette
dernière pourrait être améliorée sur deux
niveaux :
sur la méthode d’élevage et
d’éducation des chiens et sur leur
sélection.
Par exemple, en enrichissant le milieu dans
lequel
naissent les chiots, il serait
possible d’obtenir des chiens
plus aptes à
encaisser et gérer différents stimuli
négatifs de leur milieu.
La sélection peut également augmenter ou
diminuer
le seuil de tolérance à partir
duquel un chien va mordre
un humain.
Probablement que l’on ne pourra jamais
atteindre le « zéro morsure »
(le chien s’exprime aussi par la morsure),
mais une sélection adéquate et une meilleure
connaissance
de ces chiens (et information)
devraient permettre
de diminuer sensiblement
le risque d’accident par morsure.
Jean-Marc Landry
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